samedi 3 décembre 2011

Jacques Delors : L'Euro avait un vice de forme dès le départ



Un des principaux architectes de l'euro a prétendu qu'il était vicié dès le départ et que les efforts déployés par les dirigeants européens pour s'attaquer à ses problèmes ont été jusqu'ici tardifs et insufisant.


Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, a déclaré que "une faute dans l'exécution» de la monnaie, plutôt que dans le concept lui-même, avait mené à la crise.


M. Delors qui a dirigé la Commission de 1985 à 1995, a joué un rôle central dans le processus qui a mené à la création de l'euro en 1999.


Mais aujourd'hui, il affirme que les dirigeants politiques ont fermé les yeux sur les faiblesses et les déséquilibres de l'économie des différents États membres.


Dans sa première interview depuis une décennie, il a déclaré: "Les ministres des Finances ne veulent pas avoir à faire à quelque chose de désagréable qu'ils seraient obligés de traiter".


Jacques Delors ajoute que tous les États membres ont joué un rôle dans la chute de l'euro et que "chacun doit examiner sa conscience".
Les problèmes ont été alimentés par une combinaison de l'entêtement de l'idée germanique de contrôle monétaire et l'absence d'une vision claire de tous les 
autres pays.


Delors a également insisté pour que tous les pays européens partagent le blâme pour les emprunts excessifs effectués des pays comme l'Italie ou la Grèce qui ont amené le système européen au bord de la catastrophe. "Même l'Allemagne» aura du mal à trouver une solution. "Les marchés sont les marchés. Ils sont désormais miné par l'incertitude." at-il prévenu


Selon M. Delors, le Royaume-Uni est "tout aussi embarrassé que les Européens par la crise financière", comme certaines des mesures mises en place pour faire face à la crise constituent une menace pour les intérêts britanniques.


La chancelière allemande Angela Merkel a martelé, hier que ces réformes étaient vitales et veut créer une "union fiscale".
Mais les diplomates britanniques craignent que les 17 membres de la zone Euro recherchent un accord sur de nouvelles règles entre eux, ce qui exclurait "de facto" les autres pays de l'UE.

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