mardi 28 février 2012

Crise de la zone euro : l'Allemagne grogne de plus en plus contre la Grèce



Angela Merkel est attaquée et critiquée de plus en plus ouvertement pour sa gestion jugée "trop conciliante" avec la Grèce. 
En interne, une majorité d'Allemands exigent que la Grèce quitte la zone euro. Une enquète d'opinions parue dimanche dans le journal à grand tirage Bild a révélé que 62% des répondants souhaitaient que les députés s'opposent au plan, alléguant que la Grèce est une cause désespérée.


Vendredi, l'agence Fitch Rating a abaissé de CCC à C la note de crédit de la république hellène.


Hier, l'agence de notation Moody's a indiqué que le risque d'un défaut grec restait «élevé», même si Athènes réussissait à échanger sa dette de 200 milliards détenue par des prêteurs privés contre de nouvelles obligations. Leur valeur faciale est diminuée de 53,5%, l'échéance prolongée jusqu'à 30 ans à des taux d'intérêt réduits. En tout, les prêteurs privés perdront 75% de la valeur de leur placement à échéance, mais la perspective de tout perdre peut les inciter à accepter quand même cette pilule amère.
Bien que ministre de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich (CDU) 
avait réclamé le départ de la Grèce de la zone euro


Dimanche, les ministres des Finances du G20 réunis à Mexico ont exhorté l'Europe, et en particulier l'Allemagne, à mettre sur pied un pare-feu crédible pour éviter tout risque de contagion de la crise grecque. Ils ont même indiqué que c'était un préalable à toute participation de leur part à un financement accru du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI n'a pas encore indiqué la hauteur de sa participation au deuxième sauvetage de la Grèce.


Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, aurait même apostrophé son vis-à-vis allemand Wolfgang Shaeuble, selon l'agence Bloomberg. Il est temps pour la première économie d'Europe «de prendre très au sérieux son rôle de leader et de dégager un plan général pour la zone euro», a-t-il lancé.


G20 en avril
Les ministres du G20 se réuniront de nouveau en avril à Washington dans le cadre des assises annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui doit d'ailleurs se trouver un nouveau directeur, après l'annonce du départ de Robert Zoellick, en juin.


Ils espèrent que, d'ici là, l'Europe sera parvenue à un accord sur la force de frappe du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit remplacer le FESF, à partir de juillet.


Nombre d'observateurs estiment que, pour mettre la dette souveraine à l'abri d'assauts spéculatifs, il faudrait un minimum de 750 milliards d'euros, soit environ 1000 milliards de dollars.


Jusqu'ici, il est plutôt question de 500 milliards, même si le traité du MES autorise une cagnotte de 700 milliards.


L'écart pourrait cependant être comblé en y additionnant le solde du FESF.


L'Allemagne n'est pas fermée à l'idée, mais la chancelière Merkel n'a pas officiellement donné son aval à l'idée.
                      payer et se faire caricaturer en nazi. l' Allemagne pourrait dire stop!


L'Allemagne doit déjà avancer 11 milliards d'euros cette année pour le MES et autant l'an prochain. Elle doit contribuer et endosser 27% du MES, soit 190 milliards sur 700, ce que beaucoup d'Allemands trouvent excessif.


Les jeux de coulisses vont se poursuivre d'ici jeudi, alors que les chefs de gouvernement de l'Union doivent se réunir pour avaliser le pacte d'union fiscale conclu à la mi-décembre. Ils se réuniront de nouveau à la fin du mois de mars pour traiter du MES.

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