vendredi 17 février 2012

Le rejet de l'Allemagne s'intensifie en Grèce après les déclarations du Président Papoulias.



Le président grec Papoulias enrage contre Wolfgang Schäuble, ministre des finances de l'Allemagne - et plus les Grecs se sentent abandonnés par l'Allemagne, plus l'ambiance devient anti allemande.




Le président de la république grecque, Karolos Papoulias , ne dispose que de compétences représentatives. 


mais cela ne l'a pas empéché de lancer une diatribe nationaliste lors de sa viste aux forces armées de la Grèce.
 Devant tout l'état major grec au grand complet, monsieur Papoulias a laissé éclater sa colère : 


"Nous avons le devoir de mettre un coup de collier pour surmonter cette crise, mais qui est ce M. Schäuble, qui se permet d'insulter la Grèce ?
Je ne peux pas accepter que mon pays soit ainsi villipendé par M. Schäuble. En tant que grec, je ne peux pas accepter cela... Qui sont les Néerlandais, Qui sont les finlandais, pour nous donner des ordres ?"


Le président grec, visiblement remonté faisait allusion à une interview radiophonique dans laquelle le ministre des Finances Wolfgang Schäuble ( CDU ) reconnait tout simplement qu'il ressent une profonde méfiance envers les  promesses des grecs en matière d'économies budgétaires : 


"on ne peut pas être sûr que la Grèce soit en position de promettre quoi que ce soit à l'heure actuelle."


Le ministre des Finances a évoqué les élections parlementaires prévues pour Avril en Grèce comme étant "très inquiétantes" (c'est le drame ça la démocratie !).
 Il a réclamé qu'Athènes mette en place un gouvernement de technocrates dans le style italien.
L'axe Berlin Rome rapelle des souvenirs...
                                                                Merkel macht frei ?


La ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis , qui a vécu pendant la dictature militaire, nottament à Munich, a vivement réagi : 


«Cela ne nous aide pas, nous autres Grecs, lorsque M. Schäuble prétend nous dicter quel gouvernement nous devrions avoir", a déclaré la ministre sur une radio Allemande . 
"les Allemands pourraient-ils imposer à un autre pays d'Europe continentale, un autre gouvernement que celui que le peuple a élu ? Jusqu'à présent, Berlin n'avait jamais osé une telle chose », a remarqué la politicienne. 


"Ces déclarations offensent la Grèce, elles sont contre productives car elles renforcent les communistes et l'extrême-droite tout en discréditant les forces pro-européennes".

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