lundi 16 avril 2012

Crise de la dette : sans réforme de la BCE c'est la fin de l' Euro

Nicolas Sarkozy promet une autre BCE aux français, sauf qu'il évite soigneusement de le dire devant Angela Merkel. 
Après la Grèce c'est au tour du Portugal et de l' Espagne de se diriger tout droit vers la banqueroute. 


La présidentielle 2012 est navrante . On se croierait dans un autre monde ou au coeur d'une époque révolue. Le pire de la crise économique est à venir, mais selon les prétendants à la fonction suprème, tout va bien madame la marquise. Allez voter ya rien à craindre. Français, ça ira ! c'est promis, juré craché.




La crise de l' Euro, avec sa conséquence déflationniste, se rapproche chaque jour un peu plus de la France. La cause ? le traité de Maastricht qui précise le statut particulier de la Banque centrale allemande...euh pardon je voulais dire européenne !


La franchise, c’est expliquer clairement aux Français ce qu'est la BCE. Elle doit changer, sans ça l' Euro ne durera plus très longtemps. Parmi les candidats à la Présidence de la République, on évite soigneusement le sujet. Pourtant, si rien est fait, c'en est fini de la zone euro, il faudra rebattre les monnaies nationales et renouer avec l' ancien système vu que le nouveau sombre à la première tempète économique.


Cette même BCE, trouve tout à fait normal d' injecter 1000 milliards d' Euros dans le système bancaire de l' Union Européenne. C'est de la création monétaire pure et simple, à 1% sur 3 ans. Quand aux états de la zone euro ils sont tenus de payer entre 2% pour l' Allemagne et 12% pour le Portugal. Les banques spéculent nourissant ainsi l'inflation pendant que les états doivent se serrer un peu plus la ceinture à chaque envolée des taux obligataires : les peuples ne demandent pourtant qu'à consommer et relancer l' économie.


Aucun prétendant à l' Elysée, même celui qui jure la main sur le coeur ètre l' adversaire de la finance , veulent réellement mettre cette finance spoliatrice à bas. Pas un pour s'insurger contre cette politique qui consiste à préter à 1% aux banques, pourtant responsables de la crise. 
Avec cette gigantesque création de monnaie de singe, nous aurions pu solutionner le déficit budgétaire de la Grèce et du Portugal réunis, pour 500 milliards, il aurait resté encore 500 milliards pour relancer l'investissement productif et technologique.
                                                     l' Euro ment, l' Euro est allemand


Les chefs d' Etat actuellement au pouvoir sont coupables de faire perdurer la crise de l’euro. Céder à ce point devant l' Allemagne est une faute grave lourde de conséquences. 
C'est une politique ultranationaliste au bénéfice des allemands uniquement, qui craignent de devoir payer pour les autres. Nous...les autres...eux : l' Europe n' existe pas, c'est au mieux un assemblage d'intéréts égoïstes sans aucune idée unificatrice.


Nous en sommes donc réduits à crééer des euros factices pour le secteur bancaire – des liquidités accordées sans collatéral acceptable – tout ça à cause de l' Allemagne dûrablement traumatisée par l'inflation de la République de Weimar des années 20. 
En s' alignant sur la création monétaire mondiale, la BCE aurait pu radier 2000 milliards d’euros de dettes, permettant ainsi à la zone euro de renouer avec la croissance et l'investissement. La parité euro / dollar aurait été un but économique , ce qui aurait relancé nos exportations. Oui il faut réviser le Traité européen, mais pour réviser les statuts de la BCE, au lieu de ça on étrangle la croissance avec des règles d'or, un MES qui prive les peuple de toute marge de manoeuvre.


Angla Merkel pourra dire : "j' ai gagné", la BCE ne prête pas aux États, la vision allemande a triomphé.
Du coup, la BCE prête aux banques en espérant que les banques prètent ensuite aux états déficitaires. Sauf que les taux obligataires continuent de s'envoler, les banques préférant spéculer où replacer cet argent à la BCE à 0.5% qui le leur a pourtant prété à 1% !
Si c'était pas si grave, on pourrait en rire à gorge déployée.


C'est pourtant pas faute d'avoir prévenu
Pourquoi, les banques iraient-elles se mettre en difficulté volontairement en rachetant de la dette souveraine de l' euro du sud, surtout après la décote de la dette grecque dont on a pas fini de payer les conséquences. Oui un pays souverain endetté en Euro à fait faillite, oui des investisseurs ont du prendre des pertes, oui la confiance est rompue.
Merci "Frau Angela", et honte à ceux qui n'ont pas osé lui dire de rebattre le Deutch Mark. Au lieu de ça l' Allemagne a tout fait pour que la crise se propage de la Grèce aux autres pays du Sud de l' eurozone. Au lieu de soutenir la consommation, la BCE entretient la spéculation et provoque une gigantesque récession au sein de la zone euro.


Quand au MES et ses 800 milliards virtuels, il n'y aura bientôt que les pays du Nord encore solvables pour l' alimenter en euros "frais". Si le Sud de la zone euro venait à s'écrouler, cette usine à gaz financière vivrait certainement ses dernières heures sur les marchés. Le préteur en dernier ressort c'est la FED aux USA, c'est la banque centrale du Japon après le désastre de Fukushima, et ce sera forcément la BCE en euro zone. 
En laissant les taux monter plus haut que la croissance on s'interdit la relance. c'est donc à terme le défaut généralisé, par le biais du refinancement impossible. Sans le secours de la BCE, c'est la fin de l' Euro : et si c'était là le vrai but des allemands ?


La France en insistant pour que le FESF soit une banque reliée à la BCE avait bien cerné le coeur du problème, mais en cédant à l’Allemagne pour sauver le fameux couple franco-allemand, la France a sacrifié l' Euro du sud sans se rendre compte qu'elle serait la prochaine à subir les attaques du marché spéculatif. 
L’Europe a été créee pour empécher la domination sans partage de l' Allemagne. L' Euro aura réussi là ou la Wehrmacht a échoué. Les Allemands qui n'en demandaient pas tant jubilent : On domine à nouveau, A.merkel est devenu la Margaret Thatcher de l' Europe, Deutsch kalitat ! quand aux jeunes sans travail de la zone euro du sud, ils n'ont qu'à aller travailler en Allemagne, c'est le retour du STO.
Quelle belle Europe Bravo !


Les candidats à la présidentielle doivent s’unir contre le diktat de la BCE allemande ou changer de profession. Les autres pays du Sud finiront par apostropher les dirigeants allemands : "soit vous cédez, soit nous quittons l’euro". C’est l'unique solution pour maintenir une monnaie unique viable, adoptons VRAIMENT l’Euro et abandonnons le Deutsch Mark déguisé qu' est cet "Euro de rentiers".