mercredi 25 avril 2012

Crise grecque : les salaires devront encore baisser de 15% d' ici 2014

En Grèce garder l' Euro comme monnaie signifie baisser à nouveau les salaires.
Le PIB de la Grèce se contratera de 5 % cette année, selon le directeur de la banque centrale grecque. Il recommande un tour de vis supplémentaire sur une population durement frappée par l'austérité et par un taux de chômage record.


Le mois dernier, la Banque de Grèce prévoyait que l'économie ne se contracterait que de "seulement" 4,5 % en 2012, après une baisse de 6,9 ​​% en 2011. Le pays, qui a bénéficié de deux plans de sauvetage , en est à sa cinquième année consécutive de récession.


C'est un avertissement dramatique que le gouverneur de la Banque de Grèce, M. Provopoulos George, a adressé au personnel politique et aux citoyens grecs. 


La présentation du rapport annuel sur l'économie grecque souligne que si, après les élections législatives du 6 mai 2012, soit un jour avant le verdict final de l' élection présidentielle en France, la volonté réformatrice du nouveau gouvernement et de la société venait à fléchir, le pays serait rapidement confronté à une situation extrêmement difficile. 


M. Provopoulos George réaffirme que le défi historique pour la Grèce est de poursuivre des efforts laborieux visant à reconstruire son économie au sein de la zone euro.


Si un échec venait à ètre constaté, prévient le gouverneur de la banque centrale, alors la seule solution pour le pays, serait de quitter la zone euro et même l' Union européenne.
En outre, la Banque de Grèce estime que, en 2012, le salaire mensuel moyen des employés va diminuer de 8,4% à 9,2% et de 7% en 2013. Un tel "programme" ayant pour objectif de réduire les coûts salariaux horaires de 15% d'ici 2014 ne risque pas de séduire les électeur, on est à des années lumières de ce qui se promet en France depuis 2012.


L'extrème droite future gagnante de l' austérité ?
Les mouvements d'extrême droite semblent profiter de la crise économique, sociale, politique et identitaire qui frappe la Grèce, 38 ans après la chute de la dictature des colonels (1967-1974). A l'approche des élections législatives du 6 mai, leur poussée inquiète les partis traditionnels. Créditées à 8% dans les sondages, les deux formations qui la composent, LAOS et L'Aube dorée, devraient même entrer au parlement.


Neuf clandestins sur dix passent par la Grèce pour pénétrer dans l'Union Européenne. En raison de sa position géographique, le pays a vu affluer, ces dernières années, des immigrés de Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne. Beaucoup ne souhaitent pas rester, mais se retrouvent bloqués à Athènes en raison de la réglementation européenne. 


L 'Euro et la Grèce les allemands n'y croient plus
Lors d'un discours à New York, Hans-Werner Sinn, président de l'institut économique allemand Ifo.., a ainsi indiqué que "la Grèce n'a aucune chance d'être compétitive en restant dans la zone Euro".


Après avoir précisé qu'il s'exprimait à titre personnel, il a ajouté que d'autres pays européens en difficulté auront également du mal à baisser les salaires dans les proportions nécessaires pour une relance de leur économie : "Baisser les salaires et réduire les prix dans les proportions nécessaires sera impossible à réaliser dans certains pays du sud de l'Europe, quoi qu'en disent les hommes politiques", a-t-il ajouté, sans oser citer nommément le PMortugal ou l 'Espagne.


Concernant la Grèce, Hans-Werner Sinn ajoute, "si elle reste au sein de la zone Euro, elle subira un chômage de masse de façon durable. Si elle sort, elle verra une rapide amélioration".


Enfin Quelqu'un qui a le courage de dire ce que beaucoup pensent, sans tourner autour du pot : l' euro créé du chomage et de la recession, si c'est un grand économiste allemand qui le dit...

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