dimanche 27 mai 2012

merkozy existait mais merkolland est déja mort

De quoi pouvait-ils donc parler ?
Hollande et Merkel commençaient à discuter entre eux.
La conversation entre les deux leaders est devenue de plus en plus animée.
Hollande gesticulait beaucoup plus que la chancelière allemande. Il est même allé jusqu'à saisir cette dernière par le bras, comme s'il voulait, avec ce geste, mieux la convaincre. Il a continué à "plaider sa cause", coupant la parole à Merkel et levant les bras. De quoi pouvaient-ils bien être en train de parler ? De la crise financière en Europe ou de la libéralisation de la France camouflé sous le terme de "réformes structurelles" ?




Depuis le début de la crise grecque, Merkel a toujours attendu la dernière extrémité pour prendre la décision qui évite le pire. En atermoyant pendant deux ans et en n'appréhendant pas la gravité des problèmes, elle a grandement contribué à l'aggravation de la situation et Sarkozy qui a voulu à plusieurs reprises (combien) faire croire qu'il avait sauvé la Grèce, n'a jamais été capable d'évaluer l'étendue de la crise. 


Il apparaît de plus en plus clair que Merkel n’a pas autant de qualités pour la politique étrangère que pour la politique interne. Elle est par dessus le marché aidée par son inénarrable Ministre des affaires étrangères, Wolfgang Shauble.


Merkel représente le nationalisme soft de l'Allemagne, celui qui dormait à l'Est, où elle a cuvé sa formation et son éducation. Le ralliement à l'Ouest, fait dans un blitzkrieg, n'a pas transformé une enfant de la dictature soviéto-germanique en une allemande profondément démocrate, non seulement formellement mais mentalement démocrate. 


L'Allemagne de l'Est n'a pas effectué le travail de repentance de l'hitlérisme et du nazisme et ignorait ce qu'est la politique démocratique. En ajoutant à cela, l'éducation familiale d'un pasteur qui a délibérément choisi l'Est contre l'Ouest, on devine ce qu'est la mentalité d'Angela Merkel. 
Elle fut par ailleurs choisie pour effacer les scandales de Helmut Kohl concernant les subventions du Parti CDU. 



Sur le plan intérieur, certains analystes allemands comparent déjà la situation de Merkel à la fin de règne déliquescente de son prédécesseur, Gerhard Schröder. Même si personne ne s'attend à ce qu'elle prenne le risque, comme il l'avait fait, de convoquer des élections anticipées. Après la défaite de Merkel en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW), son étoile ne cesse de pâlir, tandis que la cote de popularité de la patronne sociale-démocrate du Land, Hannelore Kraft, dépasse désormais celle de Merkel.


L'image de celle que son parti avait affectueusement surnommée «Mutti» («maman») s'est abîmée. C'est un sérieux handicap pour les législatives de septembre 2013, dans une campagne qui sera axée sur sa personnalité.