dimanche 8 juillet 2012

Antisémitisme en France, ce que l'on vous cache


Nouvel antisémitisme et vieil anti humanisme


L’antisémitisme revient au devant de l’actualité en France. On a eu la tuerie de Toulouse dont ont été victimes des élèves d’une école juive, puis plus récemment et avec un degré de gravité heureusement bien moindre, l’agression à coup de marteau à Villeurbanne près de Lyon et, il y a deux jours, l’agression d’un jeune Juif dans un train, le hasard voulant que ce jeune juif était un élève de la même école où a eu lieu la tuerie de Toulouse.


Pourtant, dans aucun des cas que nous venons d’évoquer on ne peut se contenter d’une simple qualification d’agression motivée par l’antisémitisme.


Par exemple, dans l’affaire de la tuerie de Toulouse, imputée à Mohamed Merah, on tend à oublier les victimes non juives, parfois d’origine maghrébine. Tout se passe comme si tout ce qui pourrait faire obstacle à la représentation antisémite devait être gommé du souvenir des évènements. D’autant que ce n’est pas la procédure judiciaire qui permettra à la réalité de concurrencer la mémoire, Mohamed Merah ayant été tué par la police, il ne sera pas traduit en justice. Tant mieux car la procédure judiciaire aurait été rendue nulle du fait du défaut d’autopsie des cadavres des victimes juives, une première à mon avis dans les annales de la police judiciaire en France.


Dans le cas de l’agression au marteau de Villeurbanne, j’ai mes propres sources qui me disent que la dite agression était en réalité une expédition punitive pour venger l’agression par des jeunes, qui s’avéraient être juifs, de deux maghrébins, un adolescent et un sexagénaire. Et c’est sans doute la raison pour laquelle le battage médiatique a vite diminué d’intensité.


Quant à l’agression dans le train, il parait qu’un des «agresseurs» vient de déposer plainte contre la «victime». Attendons la suite des évènements, mais mon petit doigt me dit que la probabilité pour qu’un élève fréquentant l’école toulousaine où a eu lieu la tuerie se fasse agresser dans un train par deux Maghrébins rencontrés par hasard est extrêmement faible, et même nulle.


Au rang des curiosités, on peut noter le fait étrange qu’un journal comme Libération puisse titrer « Le caractère antisémite reconnu dans l’agression d’un jeune juif dans un train » alors qu’aucune qualification de ce nom n’existe dans le code pénal.


Reste que les agressions antisémites suscitent, à juste titre, l’indignation du citoyen lambda et de la classe politico-médiatique.


Ainsi Le Nouvel Observateur, ce magazine garant d’une morale civique de gauche, titre cette semaine en couverture : « L’antisémitisme, ce qu’on ne veut pas dire. »






Eh oui, le Nouvel Observateur enfourche, à l’occasion d’incidents récents, plus ou moins graves et plus ou moins avérés, le cheval du « nouvel antisémitisme », manière ce remettre l’antisémitisme au cœur du débat public.


Au nom, peut-on supposer de valeurs universelles.


Mais si c’est le cas, il convient alors de mettre un maximum d’éléments dans la discussion afin de situer la réalité des problèmes éthiques auxquels nous sommes confrontés, le « nous » étant inclusif et concernant toutes les parties ou communautés ethniques ou religieuses concernées.


On pourrait par exemple adresser un certain nombre de demandes de clarification morale et éthique aux diverses autorités religieuses et peut-être serions-nous alors surpris des réponses que nous obtiendrions.


Aucune chance que le Nouvel Observateur ou d’autres medias de ce genre le fassent car cela irait à rebours de leur offensive qui vise à rendre impossible toute critique du sionisme.


Ce tir de barrage au sujet de l’antisémitisme est bien entendu avant tout destiné à aiguillonner le ministère de l’intérieur et à adresser un message au gouvernement de Jean-Marc Ayrault au cas où ce dernier aurait le début du commencement d’une envie de faire avancer le processus de paix au Moyen Orient.


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