vendredi 27 juillet 2012

DSK pas seulement du sexe mais aussi des affaires financières



Il n'y pas que le cul dans la vie, il y a le fric aussi !

Le Congo gate
Depuis qu'il fut spolié de ses biens au Congo en 1987 par le président Sassou-Nguesso, Serge Berrebi, ce Cannois de 62 ans, se bat seul contre vent et marée. Au point que sa plainte déposée à l'automne pour « faux, falsification de résultats et infractions à activités réglementées» n'avait pas défrayé la chronique. Il est vrai qu'en David jusqu'au-boutiste, Serge Berrebi n'avait rien trouvé de mieux que de s'attaquer à Dominique Strauss-Kahn en sa qualité de président du FMI.


Sauf que, loin d'enterrer cette affaire, Muriel Fusina, le vice-procureur de Grasse, a ouvert le 2 juillet, une nouvelle enquête préliminaire contre DSK.


Le Congo se joue de la justice française


Les premières investigations ont été lancées par la brigade financière de la PJ de Nice. Et c'est par l'audition du plaignant que les inspecteurs ont repris à zéro cette affaire extravagante. Il ne conteste rien de moins que « les conditions troubles» de l'effacement par le FMI, des 2,6 milliards d'euros de dette du Congo auprès de la France ! « J'ai été volé deux fois dans cette affaire : en tant que simple contribuable qui, par ses impôts, assume ce cadeau fait par DSK à un état voyou. Et en tant que chef d'entreprise volé par ce même état voyou.»


Pas une histoire de vol de poules, même si tout commence par là… en 1987. Fait du prince, le président Sassou-Nguesso fait alors savoir à Serge Berrebi qu'il est indésirable au Congo. Dans la foulée, le chef d'entreprise cannois est spolié de la florissante société avicole qu'il avait développée à Pointe-Noire. Sauf que le Cannois est obstiné. Cette affaire, il la porte devant les tribunaux. Et contre toute attente, la justice lui donne raison en 1993 en condamnant la République du Congo à lui verser 18 millions d'euros de réparation. C'était il y a près de vingt ans. Le Congo a fait fi de cette décision de justice. Ces 18 millions de la « spoliation », Serge Berrebi ne les a jamais reçus. Et craint de n'en voir jamais la couleur. Mais il assure avoir accumulé ce qu'il estime être des preuves d'une complicité entre le FMI et l'État congolais dont il ne serait que l'une des victimes. Documents à l'appui, il montre qu'en 2007, sa créance judiciaire est enregistrée comme prioritaire.


Le FMI en fait même l'une des deux conditions sine qua non à l'effacement de la dette colossale de 2,6 milliards d'euros du Congo. Serge Berrebi se dit alors qu'il voit le bout du tunnel…


Le « vrai faux pays pauvre! »


Sauf qu'en septembre 2010, sans explication et sans qu'il en soit informé, sa créance est subitement déclassée « sur la base de faux rapports».


Théorie du complot ou révélation fracassante ? « On a fait plaisir à Sassou-Nguesso en lui offrant une revanche sur l'opposant à son régime voyou, que j'ai toujours été. Un double cadeau puisque, légalement, il n'aurait pas pu obtenir l'effacement de la dette de son pays sans avoir au préalable réglé toute les créances contentieux, dont la mienne.»


Mais ce serait cette « petite injustice personnelle » qui lui aurait permis de mettre le doigt sur quelque chose de bien plus grave : « Depuis longtemps, des proches de M. Strauss-Kahn œuvraient auprès de M. Sassou-Nguesso pour maquiller ce pays riche de pétrole et de diamants, en un pays pauvre,confirme le Cannois. La seule question, c'est comment DSK peut gommer d'un trait de plume la dette d'un pays présumé pauvre… alors qu'au même moment Total et l'ENI (la compagnie pétrolière italienne) annoncent qu'un gisement de 300 millions de barils de pétrole a été découvert à Mohon Bilondo.»


Sur son blog, Serge Berrebi évoque non sans risque la piste de la « rétro-charité » : « Le FMI de M. Strauss-Kahn savait que cet or noir rapporterait, sur dix ans, près de 20 milliards d'euros à la République du Congo…


Soit quatre à cinq fois le montant de la dette dont il venait de faire cadeau à Sassou-Nguesso ! »



L'affaire des puits de pétrole du Koweit


Téléchargez l' assignation au TGI de Paris au format PDF

Le pot de terre contre le pot de fer
L’assignation qui se trouve sur le bureau de l’huissier du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris ressemble à une bombe à retardement. L’objet de la demande émane d’un citoyen niçois, Christian Basano, et vise à « condamner l’Etat français à réparer le préjudice causé à cet expert-comptable et commissaire aux Comptes des faits de déni de justice et faute lourde de l’Etat ». M. Basano, lit-on dans le document, « a été victime d’usurpation d’identité, faux et usage de faux, vol et recels dans l’affaire dite Kuwait Gate, de 1991 à ce jour ».


Le «Kuwait Gate» ? Un gigantesque trafic d’argent qui a suivi l’incendie, par les troupes de Saddam Hussein, de 1100 puits de pétrole au Koweït. Les feux ont pu être éteints en quelques semaines grâce au système développé par Joseph Ferrayé, un industriel libanais établi dans le midi de la France. Une catastrophe écologique majeure a été ainsi évitée. Mais tant le concepteur du procédé que son associé Christian Basano n’ont jamais touché un sou de dédommagement, à la différence d’une myriade d’intermédiaires, notaires et banquiers, notamment suisses. Dominique Kounkou, l’avocat parisien de Christian Basano, parle d’«une escroquerie internationale à 22 milliards de dollars».


L’affaire Clearstream
Dans son livre «La boîte noire» qui dénonce les mécanismes de corruption du scandale Clearstream, le journaliste Denis Robert résume: « L’affaire Basano a commencé quand ce dernier s’est rendu compte qu’on s’était servi de son identité et de ses papiers pour transférer, via une banque hollandaise, des fonds provenant du Koweït. Ces fonds seront investis en titres grâce à un compte non publié de Clearstream. »


Le texte de l’assignation relève aussi qu’une filiale de l’Institut français du pétrole, la société Horwell, a obtenu le marché d’extinction des puits de pétrole, « exploitant sans licence les procédés brevetés par le mandant de M. Basano, l’inventeur Joseph Ferrayé ». Horwell, poursuit le document, a été «fortement recommandée» au gouvernement koweïtien par Dominique Strauss-Kahn, alors ministre délégué à l’Industrie et au commerce extérieur français dans le gouvernement d’Edith Cresson, aujourd’hui directeur général du Fonds monétaire international.


«Il est clair, lit-on encore dans l’assignation, que M. le ministre Dominique Strauss-Kahn fut très bien informé du dépôt de ces brevets par Joseph Ferrayé, puisque l’INPI (Institut national de la propriété industrielle, ndlr), dépositaire, était un de ses services et qu’il a très simplement affecté l’exploitation des brevets nouvellement déposés à la société Horwell qui n’était à l’époque des faits qu’une coquille quasiment vide. »




http://www.nicematin.com/cannes/le-parquet-de-grasse-ouvre-une-nouvelle-enquete-contre-dsk.945091.html

http://www.mecanopolis.org/?p=22280

http://www.scribd.com/doc/49387840/DSK-arnaqueur

http://www.politiquedevie.net/Justice/BasanaoAssignationAjtDsk292.htm

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