lundi 9 juillet 2012

Les taux d'emprunt de la France bientôt négatifs comme en Allemagne ?


                              Obligations françaises à 2 ans par Bloomberg


Agence France Trésor lève de la dette à taux négatif pour la première fois de l'histoire !



  L'Agence France Trésor vient de lever 7,7 Milliards d'euros de bons du Trésor à court terme contre une fourchette cible comprise entre 6,6 et 7,8 Milliards d' Euros. 


Et pour la première fois de l'histoire, la France a émis des obligations à taux négatifs ! 

François Hollande défendra t il toujours les eurobonds avec des taux français à 0% ?


La solidité financière est beaucoup plus une question de perception que de réalité. 
Après tout, l'Espagne a fait des efforts crédibles sur les réformes à ce jour. 
Le déficit de l'Italie n'augmente plus, mais reste élevé (quasiment 130%). 
Rien de ce que ces deux pays feront ne les sauvera du tourbillon des dette souveraines.


À ce stade, le marché tente de rendre un jugement sur la zone euro elle-même.
Qui est vraiment dans le club des "too big to fail" (trop gros pour faire faillite) et qui ne l'est pas ? 
Pour l'instant le marché estime que la France est avec l'Allemagne dans le club des "sauvés d'avance" , les pays absolument too big to fail, et seraient sauvés au centime près contre vents et marées. 


Le marché n'est pas convaincu que ce soit le cas pour l'Espagne ou l'Italie, c'est pourquoi vous avez une telle divergence de taux.


Il ya quelques jours, la France payait près de 0,6% pour emprunter de l'argent à 2 ans.
Aujourd'hui: 0,17% !


Les coûts d'emprunt rebondissent en Espagne, en Italie.
Mais en France, et à ce rythme, les coûts d'emprunt français seront bientôt négatifs.


L'opinion largement répandue selon laquelle le nouveau président François Hollande est un "socialiste heureux" qui va relancer les mauvaises pratiques fiscales historiques de l'Hexagone est fausse.


Les marchés ont acté que la France assainira son déficit primaire (hors intérets) même s'il devait avoir le feu dans les rues !


Il n'y a tout simplement pas d'autre alternatives, à moins de suivre une voie de rupture (peu probable) avec Bruxelles.



Aucun commentaire: