mercredi 15 août 2012

La transformation des déchets en énergie : une solution d'avenir


L’augmentation de la masse de déchets produits mondialement par les villes pourrait devenir une source d’énergie en les brûlant plutôt qu’en les enfouissant, une solution également gagnante en émissions de gaz à effet de serre.

par Tyler Falk

La quantité de déchets produits par les villes augmente à mesure que les populations urbaines continuent de croître. Alors que les décharges arrivent à saturation, les villes sont à la recherche d’alternatives.

La transformation des déchets en énergie est une solution qui gagne en popularité auprès des villes. D’après un nouvel article de Pike Research, d’ici 10 ans, les villes transformeront au moins 260 millions de tonnes de déchets en charge énergétique ou calorifique de base chaque année. Ce chiffre pourrait atteindre pas moins de 396 millions de tonnes par an, soit 429 térawattheures d’électricité.

« D’ici dix ans, la population urbaine qui ne cesse de croître dans le monde générera près de 3 milliards de tonnes de déchets municipaux solides par an, soit environ 240 gigawatts de potentiel énergétique inexploité », estime l’analyste Mackinnon Lawrence. « L’escalade dans la génération de déchets présente un choix cornélien aux responsables des pouvoirs publics: soit étendre la capacité des décharges existantes (une option peu attractive mais à bas coût dans de nombreux endroits), soit investir dans une nouvelle capacité de transformation des déchets en énergie, ce qui peut réduire le volume global des déchets qui finissent à la décharge. »

La Chine, qui devance les États-Unis en tant que pays générant le plus de déchets municipaux solides, étend rapidement ses installations de transformation des déchets en énergie. D’ici 2022, 54% de l’électricité générée par des systèmes de transformation des déchets en énergie proviendront de la région Asie-Pacifique.

Pourtant, le principe de ces systèmes n’est-il pas de brûler les déchets et donc de créer des émissions? Si, mais l’agence américaine de protection de l’environnement affirme que si les centrales électriques alimentées par les déchets municipaux solides « émettent certes du dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, la portion dérivée de la biomasse est considérée comme faisant partie du cycle naturel du carbone de la Terre ».

Dans une étude comparant la production d’énergie par les décharges et les systèmes de transformation des déchets en énergie, des chercheurs de l’agence de protection de l’environnement ont découvert que la combustion des déchets peut produire dix fois plus d’énergie que celle produite par les déchets enfouis. Du point de vue des émissions, c’est aussi la meilleure option. La production d’énergie par l’enfouissement des déchets produit deux à six fois plus d’émissions de gaz à effet de serre par unité d’électricité générée que la combustion des déchets pour créer de l’énergie.

Les villes transformeront 260 millions de tonnes de déchets par an en énergie | SmartPlanet.fr

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