mercredi 15 août 2012

Le pic pétrolier et l’ampleur de la catastrophe à venir




La viabilité économique est très fortement compromise par la disponibilité énergétique future.
Il est possible de continuer à rêver, mais la réalité reviendra vite au galop. Neuf milliard d’individus qui aspirent tous au confort à l’occidentale dans un contexte de déplétion énergétique, ce sera intenable, et la biosphère sera incapable de le supporter (elle qui rend des services écologiques essentiels à la survie humaine, notamment en régulant le climat).

Sur le pic pétrolier, des rapports, des estimations quantitatives de scientifiques sérieux en désaccord avec le pseudo-argument habituel du « on découvre plein de gisements tous les jours »,affirment que le peak oil arrive, et on sera tout sauf prêts :


Invoquer l’optimisme ou le pessimisme est d’ailleurs hors sujet, il s’agit juste d’être réaliste et de ne pas croire au miracle quand tous les marqueurs sont au rouge. Un vrai scientifique sait faire la distinction.

Une vision du progrès
Il y a bien quelques pistes, qui peuvent occuper nos chercheurs pendant un certain temps :

- développer l’habitat passif bon marché, utilisant des matériaux organiques ou facilement « compostables », qui chauffe directement par effet de serre dans la maison. Idéalement, trouver un moyen de stocker efficacement le surplus d’énergie reçue en saison chaude pour le restituer en saison froide).

- concevoir un maximum d’appareils ménagers « low tech » propres pouvant remplir la plupart des fonctions actuelles avec de l’énergie thermique : fours, poêles, frigo . Les imbriquer en cascade pour minimiser les pertes thermiques.

- changer de paradigme agricole : développer l’agroforesterie et l’agroécologie, pour produire plus pour moins d’énergie en préservant les sols et la biodiversité (concept sérieux, utilisant les services écologiques naturellement réalisés par un écosystème sain pour réguler l’agroécosystème.

- repenser l’urbanisme en relocalisant et en travaillant sur l’autonomie régionale pour réduire drastiquement les flux énérgétiques.

La crise énergétique à venir est une crise plurielle inédite, à laquelle l’espèce humaine n’a pour l’instant jamais été confrontée. Personne ne doute de la faisabilité technique de ce type de projets dans un monde où l’énergie est abondante. Mais les contraintes physiques contre lesquelles notre civilisation est en train de buter seront telles qu’il faudra revoir nos ambitions à la baisse (sans parler des crises économiques à répétition dans lesquelles on s’enlisera si on ne change pas de paradigme économique qui compliqueront encore les investissements).

Il y a de quoi être enthousiaste !

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