jeudi 9 août 2012

Zone euro : les fausses bonnes nouvelles de l'été 2012

Les marchés financiers européens ont de bonnes raisons de s’envoler dans des volumes absolument creux ! Voyons quelques bonnes nouvelles…

Santander a annoncé l’effondrement de son bénéfice. La banque espagnole Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a sacrifié son bénéfice net au deuxième trimestre, qui s’effondre de 92,8 % sur un an à 100 millions d’euros, en réalisant d’importantes provisions sous pression des autorités.
Selon un rapport du ministère des finances allemand que Reuters a pu consulter, il reste au Fonds européen de stabilité financière (FESF) 236,7 milliards d’euros sur les 440 milliards qu’il peut prêter. « D’après ce document, destiné à une commission budgétaire parlementaire, le fonds de sauvetage temporaire de la zone euro a déboursé au total 100,7 milliards d’euros de prêts sur les 188,3 milliards prévus pour la Grèce, le Portugal et l’Irlande. Il reste donc 87,6 milliards d’euros pour ces trois pays. La Grèce a déjà perçu 73,9 milliards d’euros du FESF, le Portugal 14,8 milliards et l’Irlande 12 milliards. Athènes doit encore recevoir 70,7 milliards d’ici 2014, le Portugal 11,2 milliards à même échéance, tandis que l’Irlande recevra 5,7 milliards d’euros d’ici 2013. Le FESF bénéficie d’engagements de garantie de 780 milliards d’euros qui lui assurent une capacité de prêt de 440 milliards. Il emprunte des fonds sur les marchés grâce aux garanties des Etats de la zone euro, pour ensuite les prêter aux Etats qui ne peuvent plus se financer sur les marchés obligataires ».
En Angleterre, les JO éclipsent le monde réel. Le Royaume-Uni s’est enfoncé davantage dans la récession avec un nouveau recul de son PIB au deuxième trimestre à – 0,7%, selon une première estimation publiée par l’Office des statistiques nationales. Il s’agit du troisième trimestre de recul du PIB britannique.
En France, le ministre de l’emploi, Michel Sapin, a reconnu que le taux de chômage atteindrait vraisemblablement 10 % en France d’ici à la fin de l’année. Il est très optimiste.
Les dirigeants politiques se sont accordés sur des mesures d’austérité d’un montant de 11,5 mds d’€, qui étaient exigées par les créanciers internationaux d’Athènes.

La bonne nouvelle, La BCE va devenir une FED pour l’Europe… fédérale

Des bonnes nouvelles annoncées par le ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo. Il a en effet affirmé que les pays de l’UE s’acheminent vers une Europe fédérale comme alternative à la crise économique qui secoue la zone euro. Garcia-Margallo a assuré être convaincu que “l’Union économique et monétaire est dans un moment de refondation”. Il a indiqué que les 17 pays de la zone euro traversent un moment difficile et a souligné que “le péché originel de la zone euro est d’avoir une monnaie commune, mais de ne pas avoir une banque centrale qui agisse comme prêteur en dernier ressort”.Il a également regretté l’absence d’un “gouvernement économique qui ait été capable de réduire les différences des pays qui forment la zone euro”. S’il y a une union bancaire et budgétaire, a-t-il estimé, c’en sera fini des“déséquilibres macroéconomiques qui rendent la cohabitation plus difficile”, avant d’insister sur l’importance d’une“intégration politique”. Luis de Guindos, ministre de l’économie espagnol, et Wolfgang Schäuble, ministre des finances allemand, ont réclamé une application rapide des décisions annoncées lors du dernier sommet européen, tout particulièrement sur la question de l’union bancaire.
Le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a dit souhaiter qu’un projet de loi sur la réforme bancaire, qui vise à isoler les activités spéculatives des banques, puisse être rédigé d’ici fin 2012. “Je souhaite que nous puissions aboutir à la rédaction d’un projet de loi à la fois ambitieux et consensuel d’ici à la fin de l’année”, a-t-il déclaré au cours d’un point de presse. Le ministre de l’Economie avait lancé mi-juillet les premiers débats sur cette réforme en réunissant le Conseil de régulation financière et du risque systémique. Le Conseil était chargé de mener des consultations sur la réforme bancaire “au cours des prochains mois”, “notamment auprès des représentants des banques et de la Place de Paris”, avait précisé le ministère. Ce conseil, présidé par le ministre de l’Economie, compte notamment le président de l’Autorité des marchés financiers et le gouverneur de la Banque de France. La réforme bancaire tiendra compte des conclusions du groupe de travail Liikanen mis en place par la Commission européenne, attendues à l’automne, avait indiqué le ministère. Ce groupe de travail, présidé par le gouverneur de la Banque centrale de Finlande, Erkki Liikanen, doit examiner l’ensemble des projets de réforme de la structure des banques afin de déterminer s’ils peuvent renforcer leur stabilité et leur efficacité.

Que du bonheur…

Jamais un été n’a apporté autant de mauvaises nouvelles pour les plus grands pays de la planète.
Jamais on a eu une situation au Moyen-Orient aussi explosive, avec tous les ingrédients nécessaires au déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale.
Les données macro-économiques, la géopolitique, les récoltes détruites et plus de 37 millions de gens pratiquement condamnés à mort dans les huit prochains mois s’il n’y a pas de superbes récoltes dans l’hémisphère sud, le niveau de vie qui plonge en Occident, etc.
A part cela, on a toutes les raisons de voir la vie en rose. C’est ça, le changement.

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