vendredi 19 octobre 2012

En Syrie les pilotes capturés finissent décapités par les rebelles


عصابات الجيش الحر تقطع رأس طيار سوري وتعرضه على... par syriatruth

Qui tue les pilotes syriens ?



Ce n’est pas à la mitrailleuse lourde, et encore moins à la Kalachnikov, que sont abattus des jets syriens…
Un de nos visiteurs a émis des doutes hier sur le fait que la tête brandie par des rebelles ait pu appartenir à un pilote d ‘un appareil abattu voici 48 heures entre Idleb et Maarat al-Numan. Notre collaboratrice Cécilia a pu par sa famille obtenir des précisions à ce sujet, et confirme qu’il s’agit bien, malheureusement, d’un pilote de l’armée de l’Air syrienne. Originaire de Homs il s’appelait Mohammad Aboud, était surnommé Abou Alaa, et était père de trois enfants dont l’aîné est étudiant en deuxième année à l’université et le plus jeune a 11 ans. La femme de ce pilote est ingénieur. Toute la famille est alaouite, ce qui constituait pour se bourreaux un « crime » supplémentaire.

Cette décapitation en annoncerait bien d’autres le cas de victoire de ces fanatiques dont le malheureux Hollande a fait les combattants du Droit et de la Liberté. Il est douteux que le président français voit jamais cette vidéo, mais il est probable en revanche qu’elle est déjà connue par des membres du Quai d’Orsay, des membres de la DGSE et de l’Armée française, ainsi que par quelques « spécialistes » des médias. Le silence de ces derniers est bien le plus accablant.

Une mini-DCA pour coupeurs de têtes

Il est vrai que les Occidentaux, refusant de perdre la face et la bataille, semblent vouloir poursuivre leur politique d’armement de rebelles, quels qu’ils soient. Un article du quotidien américain Wall Street Journal, et une récente vidéo diffusée sur You Tube semblent montrer que certains rebelles, entre Alep et Idleb, disposent de systèmes Manpad, une arme anti-aérienne portative. Le Wall Street Journal indique que ce type d’armements, encore dénommés « systèmes missiles sol-air à très courte portée » (SACP), a franchi, on s’en doutait, la frontière turque au cours des deux derniers mois. La prolifération de ce type d’armements pourrait expliquer les récentes pertes en hélicoptères et en jets de l’armée de l’Air syrienne, dont les appareils opèrent à basse altitude. Ces derniers jours, la rébellion a revendiqué la destruction de pas moins de quatre appareils – hélicos ou avions – dans le nord du pays. toutes ne sont pas confirmées, mais le rythme s’est accéléré par rapport aux mois précédents.

Cette DCA portative et individuelle ne serait pas tous de fabrication américaine. Selon des sources citées par le média russe international Russia Today, il s’agirait pour une part de.. matériel russe. Soviétique pour être précis : en août, certains rapports parlaient du système lance-engins Strela, dont vingt exemplaires seraient parvenus à la rébellion.

Ce n’est évidemment pas Poutine qui les a fournis. Strela ou Manpads viendraient essentiellement, selon le WSJ qui le tient de rebelles, des arsenaux de Kadhafi, avec les volontaires islamistes libyens.

Embarras américain & mise en garde russe

Cela ne fait d’ailleurs pas tout à fait les affaires de l’administration Obama. Le WSJ a recueilli les confidences d’un officiel du gouvernement qui se dit « concerné par la prolifération des Manpads« . Et en effet, ces armes sont susceptibles de tomber dans de mauvaises mains djihadistes. Et un article à la une d’un autre grand média américain, The New York Times, témoignait cette semaine de ce que que les livraisons d’armes payées par les monarchies du Golfe vont dans une large part aux « groupes islamistes durs« . Ce que traduit la déclaration faite au NYT, sous couvert d’anonymat,  par un autre haut responsable américain. « Les groupes d’opposition qui reçoivent l’essentiel de l’aide « léthale » sont exactement ceux dont nous ne voulons pas qu’ils les aient« . Double langage destiné à sauver les apparences ? Nous ne le pensons pas.

Cette angoisse tardive expliquerait que la CIA et le Pentagone aient renforcé leur présence en Turquie, dans la zone-frontière. Chaque semaine, deux ou trois cargaisons d’armes arriveraient dans des ports turcs, les bateaux venant sans doute de Libye et du Liban.

Ce phénomène vient en tout cas de susciter des réactions russes. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch s’est publiquement inquiété, le 18 octobre, de cette introduction des SATCP dans la panoplie de la rébellion syrienne :

« Transférer aux rebelles syriens une arme aussi redoutable que des lance-missiles sol-air ou autoriser de telles actions constituerait une démarche très dangereuse. Cela équivaudrait de fait à armer des terroristes internationaux, car selon le New York Times, les responsables officiels américains savent pertinemment que la majeure partie des armes livrées à l’opposition syrienne par le Qatar et l’Arabie saoudite finit entre les mains d’islamistes », a indiqué M. Loukachevitch.

Il a souligné que Moscou considérait les Etats-Unis comme un partenaire important dans les efforts visant à régler le conflit syrien et qu’il attendait des actions responsables de leur part.

Dans le même temps, le vice-premier ministre russe Dimitri Rogozin a estimé que si de telles livraisons se poursuivaient en Syrie, le fameux « Printemps arabe » serait suivi d’ »un été chaud que personne n’aimera !« . En effet mais on espère que la russie fournira à la Syrie des contre-mesures aux missiles portables.

C’est sans doute une de ces armes, payées par le Qatar ou données par le CNT libyen, et transférées en Syrie avec la complicité d’Erdogan, qui a coûté la vie au pilote Mohammad Aboud et à d’autres. Mais elles risquent de coûter bien d’autres vies, ce type d’armes contraignant les appareils à frapper de plus haut, et donc avec bien moins de précision, des rebelles agissant au milieu de la population.

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