vendredi 19 octobre 2012

Grèce : Ils n'ont plus de revenus ? ils n'ont qu'à manger de la nourriture avariée !


Votre sauce tomate indique « à consommer avant le 16 octobre » et pourtant elle trône encore en rayon. C’est normal vous êtes en Grèce. Le pays où la vie est – en ce moment – trop chère.

À l'exception de la viande et des laitages, les produits dont le jour de péremption est précisément indiqué pourront rester une semaine de plus en rayon, et jusqu'à 30 jours si le mois de péremption seulement est indiqué.

Plusieurs associations grecques dénoncent un "acte immoral" et "l'incapacité [du gouvernement] à contrôler la flambée des prix". Le prix des produits de base comme le sucre ou les œufs a par exemple augmenté respectivement de 15% et 6,8%, entre août 2011 et août 2012.

Le président de l'Agence nationale de l'alimentation Yannis Mijas craint pour la sécurité sanitaire des Grecs et pense que cette mesure va diviser la population entre ceux qui pourront acheter de la nourriture "normale" et ceux qui "devront recourir à des aliments de qualité douteuse." 

Du coup, le gouvernement a autorisé la vente à prix cassés de produits alimentaires ayant dépassé leur date de péremption, rapporte l’agence espagnole Efe. Une semaine en plus de vie en rayon par rapport à la date indiquée si elle est précise, trente jours si seul un mois de péremption est mentionné. Pour les associations de consommateurs grecs, cette mesure est la preuve de l’incapacité du gouvernement à stopper la flambée des prix. 

Entre août 2011 et août 2012, le prix du sucre a augmenté de 15%, celui des œufs de 6,8%, celui du beurre de 3,2%, et celui du café de 5,9% selon l’agence de statistiques du pays. Malgré leur coût en hausse, les produits laitiers et carnés sont cependant exclus – sécurité sanitaire oblige – de cette nouvelle réglementation. 
« Cette loi [qui autorise les commerces à vendre les produits alimentaires après la date de péremption] existe depuis longtemps. Et elle est aussi présente dans le reste de l’Europe. La seule chose que nous avons faite c’est de préciser que ces produits doivent se vendre à bas prix. Je ne comprends pas pourquoi cela fait tant de bruit », a nuance Yorgos Moraitakis, conseiller au ministère du Développement, de la Concurrence et de la Marine marchande, interrogé par l’agence de presse Efe.

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