mardi 13 novembre 2012

Berlin met la pression sur la France

Merkel ne veut plus de l' Euro et Hollande ne jure que par Bruxelles



Et si l' Allemagne cherchait à destabiliser la France en designant notre pays aux speculateurs ? 
Quel autre but à l'Allemagne de faire courir le bruit que la France et la Grece c'est la même chose ?

Les cercles gouvernementaux allemands s'autorisent désormais une propagande ordo-libérale d'une absurdité qui dépasse l'entendement, car non seulement si la France obéissait à ces injonctions, ce qu'elle a malheureusement commencé à faire, l'économie européenne s'effondrerait et notamment les exportations allemandes, mais en plus cette dépression approfondirait la dette et donc fragiliserait une nouvelle fois l'euro. Ces péroraisons sont donc stupides mais la responsabilité en revient aussi à la faiblesse des gouvernements français depuis au moins deux décennies qu'ils renient ce qui fait la force du modèle français depuis l'après-guerre, privant l'Allemagne d'un contrepoids suffisant pour ne pas partir dans une spirale toxique qui menace la construction européenne.

Certes il y a des économies à faire dans le budget français, mais il faut dire lesquelles: les niches fiscales des journalistes, les aides à la presse papier propriété des financiers, le millefeuille territorial français et administratif européen, etc...

Bartolone pas crédible
Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale, sur Europe
  : Angela Merkel "ferait bien de s'inquiéter pour la situation de l'Allemagne, car l'Allemagne a certes 150 milliards d'excédents, mais à force d'avoir une politique de rigueur qui peut ruiner ses clients, elle risque de connaître elle aussi des difficultés, preuve supplémentaire que l'Europe, ça ne peut pas être que la rigueur."

Bartolone vit dans le superbe Hôtel de Lassay à 2 pas de l'Assemblée nationale. Un vestige de l'Ancien régime. Les ministres paradent dans des hôtels particuliers du Siècle des lumières. C'était il y a plus de 200 ans. Ils ne se savent pas encore que nous sommes au XXIème Siècle. Ne manquent plus que les chaises à porteur dans la cour de ces vastes demeures. 

Angela à la baguette
Ces petites confidences "amicales" à quelques jours d'une visite officielle du premier ministre sont bien évidemment orchestrées. Elles ne manqueront pas d'être relayées par la Commission et/ou le Conseil. L'objectif est à mon avis assez simple : 

1) déconsidérer économiquement la France comme leader politique alternatif de l'Europe, à la tête d'une coalition regroupant les pays du "Sud", ou simplement comme force de proposition; 

2) attiser l'ancienne rivalité entre "soeurs latines" sur le mode du "j'ai plus dérégulé et taillé dans les dépenses que toi"; 

3)campagne électorale oblige, attaquer indirectement le SPD, qui s'était fait fort de son alliance avec le PS au moment où Merkozy trouvaient bon de faire campagne ensemble. 

Merkel se croit vraiment tout permis. Ayrault devrait hausser les épaules et renvoyer l'Allemagne à ses propres problèmes, que Merkel ne s'est jamais donnée la peine d'aborder (puisqu'en 7 ans elle n'a strictement rien fait): salaires trop bas, consommation atone, système éducatif défaillant, système d'allocations familiales et d'accueil en crèche d'un autre âge...
Les euro bonds entreront dans l'histoire comme l'artésienne la plus fumeuse jamais imaginée en échange de laquelle toute l'Europe sera allée se prosterner à Berlin.

Melenchon pret au "boche bashing"
"Quand on combine une grande crise du capitalisme et l'arrogance d'un gouvernement allemand, ça finit mal". La chancelière Angela Merkel "ferait bien d'y réfléchir".

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