mardi 18 décembre 2012

Pourquoi la crise de l' Euro est loin d'être derrière nous


"Chypre au bord du défaut de paiement"

C'est ce que titre aujourd'hui La Tribune. "Entraîné par la crise grecque, Chypre pourrait être dans l'incapacité de verser les remboursements d'emprunts dus en décembre si un accord sur un plan de sauvetage n'est pas obtenu dans les jours à venir avec la troïka des bailleurs de fonds", a indiqué hier un responsable du gouvernement selon Le Monde.
"Si dans les jours à venir l'Etat ne peut pas obtenir 250 à 300 millions d'euros, alors l'Etat cessera d'honorer des paiements", a déclaré de son côté un cadre du ministère des Finances, Christos Patsalides, à un comité parlementaire. Jeudi dernier, les ministres des Finances de la zone euro n'ont pas réussi à conclure d'accord sur une aide à Chypre, rappelle La Tribune. Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker avait alors déclaré qu'il était possible qu'une décision soit prise en janvier. La troïka examine actuellement la demande chypriote d'aide européenne, qui doit être soumise à l'Eurogroupe le 21 janvier. Cependant, "une fois l'aide validée, il faudrait (…) encore plusieurs semaines avant que l'île méditerranéenne ne reçoive ses premiers versements" précise L'Expansion.

L' Irlande remboursera...en retard !


L’Irlande avait obtenu, en novembre 2010, la somme colossale de 85 milliards d’euros, prêtée par ses partenaires de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du FMI.

 Ce plan de sauvetage prévoyait 85 milliards d’euros d’aides sur trois ans en échange de la mise en œuvre de ds habituelles mesures d’austérité exigées par la “troïka”.Plus de 30 milliards d’euros ont notamment été utilisés pour renflouer les banques en difficultés Anglo Irish Bank et Irish Nationwide Building Society (INBS), nationalisées puis fusionnées.

 Or le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Patrick Honohan, vient d’avouer, ce samedi 8 décembre 2012, que l’Irlande « a besoin de plus de temps » pour rembourser l’argent utilisé pour renflouer ses banques.

Les banques espagnoles : 190 milliards envolés en fumée !


Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, ont atteint 189,6 mrd EUR en octobre, soit 11,23% du total des crédits, contre 10,71%, le mois précédent.

Il s'agit d'un nouveau record depuis le début de la série statistique en 1962.

Ce nouveau sommet confirme la détérioration du secteur financier espagnol, à qui la zone euro a accordé en juin un plan d'aide massif en échange d'une profonde restructuration, qui vise à assainir le secteur de ses actifs immobiliers toxiques pour lui permettre de reprendre son activité sur des bases plus saines.

Le taux de créances douteuses des banques du pays a battu en juin (9,65%) le précédent record de 9,15%, qui datait de 1994. Il a poursuivi sa hausse depuis, franchissant en juillet la barre des 10%, à 10,09%, puis atteignant 10,52% en août.

Pendant longtemps moteur de la croissance espagnole, le secteur immobilier s'est brusquement mis à l'arrêt en 2008, au moment où éclatait la crise financière.

L'éclatement de la bulle immobilière a entraîné une grande partie de l'économie dans sa chute et fortement déstabilisé le secteur financier, tandis que le nombre de particuliers ne pouvant plus rembourser leurs prêts immobiliers a explosé.

Sauvetage des banques italiennes

Recapitalisation de la troisième plus grande banque italienne Monte dei Paschi di Siena à hauteur de 3,9 Milliards d'euros, pour des raisons de stabilité financière.

Fin novembre, Monte Paschi avait relevé de 500 millions d'euros sa demande d'aide publique pour la porter à un total de 3,9 milliards d'euros en raison d'incertitudes sur ses fonds propres liées à des opérations de financement structuré.


"La Commission a estimé que la recapitalisation hybride de Monte Paschi était nécessaire afin de préserver la stabilité du système financier italien", a déclaré la Commission dans un communiqué.


PIB grec : -25% depuis 2009

L’agence de statistique de la Grèce vient de publier ses dernières données  (Grèce PIB trimestriel), et elles s’inscrivent en faux par rapport aux « observateurs » qui croyaient en une amélioration de la situation dans ce malheureux pays. En fait, l’économie continue de s’effondrer et ce sur une pente désormais rapide. En valeur constante le Produit Intérieur Brut est passé de 211 milliards d’euros à 171 milliards, soit une chute cumulée de 19% depuis le premier trimestre de 2009. 
C’est bien à un véritable désastre que nous assistons. 

L' Euro trop fort : un tabou absolu ! (Chevenement en sait quelquechose !)


Le Front National existe essentiellement du fait d'une politique néolibérale menée en France depuis 1983 par le Parti socialiste et par l'UMP qui ont voté ensemble l'acte unique, Maastricht, et qui ont mené les mêmes politiques, d'abord le Franc fort puis l'euro fort.
On en voit le résultat : un éloignement des couches populaires, des votes de rejet.
La crise de 2008-2009 me donne rétrospectivement raison !
Le système lui rappela alors son appartement social à Paris

De Bretton Woods à Maastricht



Ce qui faisait la stabilité de Bretton Woods ce n’était pas le dollar mais l’or. Rappel : les cours de toutes les devises devaient fluctuer dans une bande autour du dollar mais ce dernier était lui même garanti par de l’or. C’est quand Nixon a rompu la convertibilité du dollar (après avoir fait le grec pour financer ses opérations militaires au Viêtnam notamment) que le système à commencé à s’effondrer.
 Aujourd’hui, tous les Etats ont mis en place des fiat moneys et peuvent faire tourner la planche à billet comme bon leur semble. Notre seule garantie c’est leur bon vouloir (et des lois comme cette fameuse loi de 73 qui empêchent nos politiciens de financer leurs imbécilités par l’inflation).

 La longue période d’appréciation de la monnaie unique par rapport au billet vert (de fin 2000 à l’été 2008) coïncide avec le début de l' effondrement de la zone sud de l' Euro




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