mercredi 26 décembre 2012

Scandale du logiciel de solde LOUVOIS : Bug informatique ou coupes budgétaires ?

LOUVOIS le nouveau logiciel de paie ne semble pas réformable : à mesure que les données individuelles des 130.000 militaires de l'armée de terre y sont intégrées et les erreurs corrigées, l'informatique génère des bugs aléatoires
Le remplacer prendrait des mois, et coûterait des millions d'euros

Il manque un demi milliard
L'Assemblée nationale est contrainte de voter une nouvelle rallonge de 204 millions pour financer les soldes des militaires de décembre ... Les députés ont été contraints de voter une nouvelle rallonge de crédits de 204 millions d'euros pour que le ministère de la Défense puisse payer les soldes des militaires à la fin du mois. 
Une ouverture de crédits avait pourtant déjà été dégagée à hauteur de 278 millions d'euros. 
En tout, le dérapage de la masse salariale des Armées dépasse donc 450 millions d'euros cette année"...

Pas de vagues !
Où l on s'apercoit que la principale préocupation de la hierarchie militaire, bien avant de regler le problème, a ete de tenter d en dissimuler l ampleur. Les vieux reflexes reviennent vite. Pour memoire, il n y a pas de syndicats dans l'armée parce que la "hiérarchie" se charge de defendre les interets des soldats. Mais on constate que cette hierarchie est plus préocupée par son avancement, et donc par les consequences funeste de ce type d affaire, que par l'interet de la chair à canon.

Privatisation calamiteuse
Après avoir lu l'article, il est amusant d'aller sur le site de STERIA qui s’enorgueillit de l'éclatante réussite de son "LOgiciel Unique à VOcation Interarmées de la Solde (LOUVOIS). Il serait intéressant de savoir le prix de l'équipement et quels recours a engagé le Ministère contre son fournisseur.

Enfin la phase "opérationnelle" de ce logiciel a été "imposée" par des pressions du cabinet du ministre de l'époque (Longuet), "forçant" le général DRH de l'armée de terre à une mesure qu'il souhaitait retarder. Il n'a pas su résister. Il a eu tort. 
Tout retour en arrière semble impossible à coût raisonnable, car les organismes chargés du paiement avant LOUVOIS (les CTAC) ont été dissous et le personnel ventilé dans des organismes interarmées. Une manœuvre bien mal menée !

Cette affaire est bien trop grave pour être enterrée. 
En plus des dysfonctionnements du système informatique on sent les intérêts privés et l'incompétence à plusieurs niveaux. 
Le rôle du contrôle général est très curieux et mérite qu'on enquête ; qu'on envoie des soldats au carton dans des conditions déjà sujettes à caution est grave, mais qu'en plus on ne s'occupe pas correctement de leurs familles est indigne et monstrueux. 
Il faut des mises en cause, des jugements et de graves sanctions !

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