vendredi 23 août 2013

Université d'été du Parti socialiste : La Peur s’Installe et Le Désir s'En Va...

Les militants sans Désir pour Harlem

Au-delà des couacs à répétition, le constat est sombre. Au congrès de Toulouse en octobre 2012, le PS s’était offert un Premier secrétaire, Harlem Désir, dont l’atout principal était de ne pas gêner grand monde. Le résultat est allé au-delà des espérances. L’homme ne parvient toujours pas à exister.
A La Rochelle, son discours de clôture sera encore occulté par celui de Jean-Marc Ayrault qui parlera juste après lui. Entre-temps, Harlem Désir aura animé une réunion avec les fidèles de François Hollande qui refuse qu’un « courant » en sa faveur soit constitué. C’est bon pour l’égo de l’intéressé, mais insuffisant pour s’imposer sur le fond.

Comme si ça ne suffisait pas, Jean- Luc Mélenchon pilonne à tout va depuis Grenoble en dénonçant «l’acte criminel que constituerait la réforme des retraites ». Après les "salopards" voilà "les criminels", et dire qu'il ont voté pour François Hollande !


La sécurité, l’immigration 

Au moment de rédiger la réforme pénale, le clivage est profond entre les « décomplexés » qui approuvent la fermeté d’un Manuels Valls et les tenants d’une politique traditionnelle de gauche fondée sur la prévention et l’insertion sociale. À l’approche des municipales, les élus locaux sont majoritairement derrière le ministre de l’Intérieur.
Nous en sommes là. Manuel Valls et Christiane Taubira ne font qu'exprimer, au grand jour, par médias interposés l'hésitation présidentielle. D'un côté, un ministre de l'intérieur qui n'entend pas prêter le flanc aux éternelles accusations de la droite et de l'extrême droite contre le laxisme et l'irresponsabilité de la gauche en matière de sécurité.
De l'autre, une garde des sceaux qui se bat sur les principes, entend mettre en oeuvre une politique d'alternative à la prison.

François Hollande ne pourra éternellement finasser. Il devra bien finir par trancher. 


 Les impôts 


La polémique sur les propos de Manuel Valls à peine retombée, ce sont les réflexions de Thierry Mandon, porte-parole des députés PS, sur la défiscalisation des heures supplémentaires qui ravivent le doute existentialiste.
Ce nouveau front a été ouvert par le porte-parole du groupe PS, Thierry Mandon, qui a bien « senti le ras-le-bol fiscal des Français», propos relayés par le ministre Pierre Moscovici. 

Or la hausse de la TVA va entrer en vigueur, celle de la CSG est dans les cartons, et les niches fiscales vont subir un nouveau coup de rabot.
A l’approche des élections, surtout municipales, la crainte s’installe, car la division règne en maître sur tous les sujets.

 Les retraites 

Au sein du PS, des voix s’élèvent déjà pour réclamer un étalement de l’allongement de la durée et pour rappeler que les fonctionnaires et bénéficiaires de régimes spéciaux civils constituent la base électorale de la gauche et sont déjà malmenés par les gels des salaires et réductions d’effectifs.
D’autres comme le député de Meurthe- et-Moselle, Christian Eckert, sont prêts à désindexer les pensions de l’inflation et à allonger plus vite la durée de cotisations.



 Le non-cumul des mandats 


Les radicaux de gauche sont déterminés à mener la fronde au Sénat contre le texte adopté par l’Assemblée interdisant le cumul de mandats exécutifs et législatifs. Le renfort des Verts et des communistes ne sera sans doute pas suffisant au PS. Le dossier va traîner.


Comme il faut malgré tout un ciment, le PS est persuadé que la lutte contre le Front national est le meilleur. Il l’a placée au cœur de ses débats.

1 commentaire:

Le Gallinacé a dit…

pauvres socialos ! le FN qui n'est pour rien dans la déliquescence de la France a bon dos.