vendredi 29 novembre 2013

Les Français de gauche profondéments déçus par la politique mise en œuvre par la majorité


François Hollande dans une situation délicate et inédite


François Hollande atteint aujourd’hui des records d’impopularité et décroche le titre de président le plus mal aimé de la Cinquième République.

L’impopularité du président a  largement gagné donc sa base électorale, Ipsos note ainsi que c’est désormais une minorité des électeurs de premier tour de François Hollande qui approuve son action.

Les électeurs de gauche, qui ont soutenu François Hollande au second tour ou dès le premier, se sont donc largement détournés du président et ce, dès les premières semaines du mandat.

La pente est ainsi plus forte entre février et avril 2013, période marquée par l’affaire Cahuzac. Celle-ci a largement dégradée la popularité de l’exécutif auprès des sympathisants de gauche (environ 10 points perdus en deux mois). 

Une rentrée 2013 dantesque


L'humiliation dans le dossier Syrien, l’affaire Leonarda, la laborieuse mise en place de la réforme des rythmes scolaires et le chômage, dont la courbe refuse de s’inverser sans tripatouillages de statistiques.

Conséquence de ces différents événements, ces dernières semaines, la chute de popularité de l’exécutif auprès des sympathisants de gauche s’est même de nouveau accélérée : -12 points en deux mois.

Ainsi, un peu plus d’un tiers des sympathisants socialistes sont passés de la confiance à la défiance en l’espace de dix-huit mois.

un Président détesté à EELV et au FdG 


Bien que l’un participe au gouvernement et l’autre non, la baisse est maximale. François Hollande, dès le départ, subit une certaine défiance des écologistes. Malgré l’entrée au gouvernement de deux ministres EELV, près d’un quart des sympathisants du parti doutent alors de l’écolo-compatibilité de François Hollande. 

Alors qu’un peu plus d’un sympathisant socialiste sur deux soutient toujours François Hollande, parmi les personnes partisanes du Front de gauche et d’EELV, la popularité présidentielle n’est, depuis déjà plusieurs mois, plus que minoritaire.

Autrement dit, un sympathisant du Front de gauche sur deux s’est détourné du président de la République depuis son élection


Doute, déception et désenchantement...


 Les racines du mal sont profondes et durables. Les grandes lignes directrices de la politique du président sont largement mises en doute, comme le montre l’insatisfaction majoritaire auprès de l’électorat de premier tour de François Hollande, à l’égard de sa politique économique. 

L’effondrement progressif des courbes de popularité auprès des électeurs de gauche traduit un espoir déçu, un regard désenchanté sur une situation économique et sociale qui ne s’améliore toujours pas, un trouble face à une gauche qui ne réussit pas à réduire le chômage et la précarité.

L’impopularité de François Hollande auprès de son camp va largement l'handicaper pour le futur. 
Sa prise de décision ainsi que la politique gouvernementale rencontreront désormais une opposition auprès de ses soutiens naturels. François Hollande ne peut plus agir au nom de « la » gauche. Ca  renforce l’indiscipline de la majorité parlementaire, dont les membres sont tentés de répondre au mécontentement de leur base.

Pour le pouvoir en place se dessine de sombres perspectives pour les prochaines élections. 
Les Français de gauche vont-ils se mobiliser alors que la politique de leur camp les déçoit largement ?



François Hollande, mal aimé de ses électeurs | Délits d'Opinion


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