mercredi 19 février 2014

Violentes Émeutes En Ukraine : Kiev En État De Guerre!



Vers la guerre civile!



Les émeutes ont éclaté à Kiev avec une telle violence que les événements s’assimilent déjà à une guerre civile. Les activistes radicaux de l'Euromaïdan ont avancé en colonne vers le bâtiment du parlement et ont commencé à démonter les pavés.

De véritables combats ont éclaté dans la capitale ukrainienne mardi, au lendemain de la rencontre entre les leaders de l'opposition Vitali Klitchko et Arseni Iatseniouk avec la chancelière allemande Angela Merkel.




les manifestants ont pour la première fois utilisé des armes à feu


Les policiers ont été attaqués avec des pierres et des cocktails Molotov, les activistes ont mis le feu à deux camions KamAZ qui bloquaient la chaussée de la rue Chelkovitchnaïa. La police a riposté avec des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc - mais la situation se dirige à grands pas vers l'utilisation des balles réelles. Les rebelles appellent sur les réseaux sociaux tous ceux qui ont des armes à rejoindre les barricades. Voilà donc à quoi ressemblent vraiment les manifestations pacifiques en Ukraine, dont parlent constamment les politiciens américains et européens!

Le corps de l'informaticien Vladimir Zakharov, 60 ans, a été sorti du bureau du Parti des régions au pouvoir. Il se trouvait dans la salle des serveurs quand les "manifestants" ont pénétré dans le bâtiment. Ils ont d'abord détruit les caméras et les serveurs. Quand Vladimir Zakharov a tenté de résister, il a été tué à coup de barres de fer.




Une vision faussée par les médias pro US



Les médias occidentaux mainstream et les politiciens établis décrivent l’actuelle situation en Ukraine comme un conflit entre, d’un côté, une alliance d’opposants pro-européens, démocrates et libéraux, et de l’autre, un régime autoritaire dirigé par un président-dictateur.

Or, ces analyses sont totalement erronées. Il n’est plus possible, aujourd’hui, de diviser le monde comme à l’époque de la Guerre froide. Il n’y a pas, contrairement à ce que beaucoup de médias occidentaux affirment, un « monde démocratique » qui s’oppose à un « monde antidémocratique ».

Le monde qui se déploie sous nos yeux, est beaucoup plus complexe, avec des oligarchies transnationales ou non, qui se heurtent sur la vaste scène planétaire. En Ukraine, cette fois-ci, la partie la plus consciente du peuple ukrainien, son avant-garde, s’est levée face à un pouvoir oligarchique kleptocrate, prédateur et corrompu, qui a longtemps oscillé au gré de ses intérêts, entre Bruxelles et Moscou, dans une fragile logique multivectorielle, établie depuis la fin des années 90.

Les émeutes touchent tout le centre-ville de Kiev. Les casseurs vandalisent les bureaux, les magasins et les établissements, fracassent les voitures avec des masses. Les écoles nationales et les établissements pour enfants ferment leurs portes.
Les masques sont tombés. Les combats de rue sont dirigés par les opposants Klitchko et Iatseniouk, qui viennent de discuter avec Merkel du choix européen et de l'engagement pour la démocratie.
Les combats violents se propagent rapidement dans les rues de la capitale ukrainienne. 

Le gouvernement, pour une raison qu'on ignore, garde le silence, bien qu'il ait toutes les raisons d'instaurer l'état d'urgence. Par ailleurs, beaucoup d'Ukrainiens se demandent encore s'il existe encore un gouvernement. N'obtenant pas de réponse claire, la police anti-émeute est contrainte pour l'instant de repousser les attaquants avec des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc.


Entre temps, une unité de rebelles a défilé sous l'étendard de la division SS Galicie dans les rues pendant les attaques. Le conseil de Lvov vient d'annoncer une mobilisation de tous les hommes "aptes à se battre" pour partir à Kiev.


Deux pays en un


 L’Ukraine n’a quasiment jamais existé dans l’histoire. C’est une entité qui a été créée récemment et qui se compose au moins de deux parties complètement différentes tant par leur identité que par leur culture. Il y a une Ukraine de l’Ouest qui participe de l’identité de l’Europe orientale. Les Ukrainiens occidentaux se considèrent en grande partie comme des Européens et leur identité est basée sur le rejet total du panslavisme et de la Russie. Les Russes sont considérés comme les ennemis absolus. On peut dire qu’ils haïssent les Russes, la culture russe et la politique russe. Cette haine est une composante importante de leur identité.

La population qui vit dans la partie orientale de l’Ukraine partage une identité commune avec le peuple Russe – historiquement, civilisationnellement et géopolitiquement. L’Ukraine orientale est une terre russe et eurasienne. En réalité, il existe deux Ukraine. Nous voyons cela très clairement lors des élections. La population est partagée sur toutes les questions politiques importantes. Et quand elles ont trait aux relations avec la Russie, nous constatons à quel point ce problème devient dramatique : une partie de l’Ukraine est absolument pro-Russe, l’autre est rabiquement anti-Russe. Deux sociétés différentes, deux pays différents et deux identités nationales et historiques coexistent dans une seule entité.


La solution, la partition?


Nombre de ceux qui vivent en Ukraine occidentale se considèrent comme des Russes. Nombre de ceux qui vivent en Ukraine orientale se considèrent comme des Ukrainiens uniquement. Une simple partition du pays ne résoudrait pas le problème mais en créerait de nouveaux. Seule la séparation de la Crimée est envisageable car elle est entièrement peuplée de Russes.

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