jeudi 3 juillet 2014

Quand On "Gratte" Le Guen On Trouve La MNEF et Même Les Frégates De Taïwan



Une piste pour expliquer l'enrichissement de Le Guen (l'homme qui murmure à l'oreille des gauchistes du PS)


Le 5 novembre 1999, le quotidien « Libération » met en cause deux des dirigeants de la MNEF dans une affaire de vente de frégates militaires à Taïwan, déjà au centre du scandale Elf. « A l’instar de Deviers-Joncour, écrit le quotidien, certains hommes de la MNEF ont aussi mouillé leur chemise en faveur des marchands d’armes ». Des accusations reprises par Christine Deviers-Joncour elle-même.

En cause, une association curieuse, les Amitiés France-Taïwan, qui est au cœur de cette interrogation. Les liens de cette association loi de 1901 avec la Mnef sont en effet étroits : Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris et inamovible salarié de la mutuelle étudiante, en a été le vice-président, Olivier Spithakis, ancien patron de la Mnef (qui fut incarcéré), en était le trésorier et l’association a été domiciliée un temps rue Tiphaine, dans le XVe arrondissement de Paris, dans des locaux appartenant à la mutuelle. (L’Express)…

Certains observateurs n’ont pas manqué de remarquer que l’association des Amitiés franco-taïwanaise est née le 19 septembre 1991, quelques semaines à peine après la fameuse vente par la France de six frégates Lafayette à Taïwan. Un contrat faramineux qui a généré des centaines de millions de francs de commissions. Or, selon Christine Deviers-Joncour, l’ancienne compagne de Roland Dumas, précisément mise en examen pour avoir perçu une partie de ces dessous-de-table, les Amitiés France-Taïwan «auraient eu un rôle très actif dans la deuxième phase du marché».

Il est vrai que la composition politiquement très ciblée de l’association est plutôt étrange. Outre Le Guen et Spithakis, on y trouve le très mitterrandien milliardaire Pierre Bergé, patron d’Yves Saint Laurent (qui hébergera, un temps, les Amitiés dans les locaux du couturier) et Jacques Cresson (époux de la Première ministre Édith Cresson, celle précisément qui a débloqué la vente des frégates à Taïwan).


En 1998, « l’affaire de la MNEF » éclate : des révélations sur des enrichissements personnels et des emplois fictifs éclaboussent des personnalités liées au Parti socialiste. Les juges en charge du dossier se demandent si Jean-Marie Le Guen, qu’ils mettent en examen, n’a pas indûment touché 1,5 million de francs : les traces de sa présence et de son travail sont quasi nulles. Mais les preuves sont finalement jugées insuffisantes. Contrairement à Jean-Christophe Cambadélis, il n’est pas condamné. L’argent amassé à cette époque a-t-il pu participer à la constitution de son patrimoine ? C'est fort possible. Mais il s’agit d’une autre histoire.


l affaire de la MNEF

Jean-Marie Le Guen a minoré de 700 000 euros son patrimoine - Sans langue de bois

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