lundi 27 avril 2015

Vers De Nouvelles Élections En Grèce?

Nikos Voutsis Violemment repoussé en 2013 il est aujourd'hui ministre de l'intérieur!


Ceux qui imaginent que le gouvernement actuel est une parenthèse se trompent; le peuple s'est prononcé récemment et, si besoin, il le fera de nouveau", a lancé Nikos Voutsis dans la nuit de vendredi à samedi lors d'un débat houleux au Parlement sur le décret concernant le transfert des fonds des organismes publics à la banque de Grèce, une mesure adoptée pour parer à la pénurie des finances publiques.


La corde au cou!


La pression des gouvernements de la zone euro et du FMI ne fait qu’augmenter et la Grèce voit la corde se resserrer de plus en plus autour de son cou ; son besoin de liquidités pour rembourser les prêts de la Troïka et pour payer les salaires et les retraites est devenu urgent. Les dirigeants de l’UE donneront-ils un peu plus de temps au gouvernement Syriza-Anel, et sous quelles conditions, ou laissera-t-on tomber à l’inverse la Grèce, avec tous les risques que cela comporte ? Aucune hypothèse, au jour d’aujourd’hui, n’est à exclure, qu’il s’agisse d’un nouvel arrimage de la Grèce à la zone euro ou d’un « Grexit ».

Un besoin urgent de cash

Lors de la réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe à Riga vendredi 24 avril aucune avancée n’a été constatée sur le dossier grec. Alors que l’on s’attendait à une liste précise de réformes que le gouvernement Syriza-Anel s’engagerait à mettre en place, la date limite à été repoussé au 11 mai, lors d’un prochain sommet, voire au 30 juin, date limite du « plan de sauvetage » de la Troïka.
Alexis Tsipras et son ministre des Finances Yanis Varoufakis, cherchaient à obtenir un déblocage partiel de la dernière tranche de l’accord mais cela a été refusé par l’Eurogroupe. Quelques jours auparavant, le gouvernement grec avait émis un décret obligeant les différentes administrations locales et institution à verser à la Banque Centrale hellénique leurs liquidités non utilisées, ce qui a provoqué une certaine résistance de la part des maires et des partis d’opposition. Cette mesure témoigne néanmoins d’une situation financière qui va en s’aggravant.

Dans les prochaines semaines, en effet, la Grèce devra trouver 2 milliards d’euros pour payer les salaires et les pensions en plus de 970 millions d’euros pour rembourser le FMI. C’est pour cela que Tsipras et Varoufakis ont multiplié les déclarations demandant aux « partenaires européens » d’accélérer la prise de décision pour débloquer des fonds pour permettre à Athènes de respirer un peu.

Référundum ou élections?


Tsipras s’apprêterait-il à jouer la carte de Georges Papandréou, son prédécesseur poussé vers la sortie par l’UE lorsque le dernier gouvernement issu exclusivement d’une majorité PASOK avait tenté le tout pour le tout et parié sur un référendum pour obliger Bruxelles à négocier ? 

C’est dans ce cadre également qu’il faut comprendre la visite officielle de Tsipras à Moscou. L’ancien leader des JC grecques n’a pas seulement voulu faire jouer la corde la plus chauvine d’une partie de la gauche hellénique, très hostile à l’OTAN et aux tuteurs anglo-américains qui ont dominé le pays dans le passé et favorables, par ricochet, à des alliances pro-russes, y compris en raison d’une appartenance commune au monde orthodoxe. Tsipras s’est surtout rendu auprès de Vladimir Poutine pour donner de la voix et montrer que, dans le cas où on voudrait lui couper les robinets de cash, il serait prêt à se tourner vers d’autres partenaires.


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