vendredi 29 avril 2016

[2003] La Maison-Blanche a approuvé le départ de Saoudiens après le 11 Septembre, par Eric Lichtblau

[2003] La Maison-Blanche a approuvé le départ de Saoudiens après le 11 Septembre, par Eric Lichtblau

[2003] La Maison-Blanche a approuvé le départ de Saoudiens après le 11 Septembre

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Source : The New York Times, le 04/09/2003

Par ERIC LICHTBLAU – Publié le 4 septembre 2003

WASHINGTON, le 3 septembre – Des représentants de haut rang de la Maison-Blanche ont personnellement approuvé, dans les jours qui ont suivi les attaques du 11 septembre 2001, l’évacuation des États-Unis de dizaines de saoudiens influents, y compris des parents d’Oussama ben Laden, alors que la plupart des avions étaient cloués au sol, affirme aujourd’hui un ancien conseiller de la Maison-Blanche.

Le conseiller, Richard Clarke, qui a dirigé l’équipe de crise de la Maison-Blanche après les attaques, mais a depuis quitté l’administration Bush, dit qu’il a donné son accord au plan d’exception parce que le FBI lui a assuré que les Saoudiens sur le départ n’étaient pas liés au terrorisme. La Maison-Blanche craignait que les Saoudiens puissent subir des “représailles” pour les pirates de l’air s’ils restaient aux États-Unis, affirmait M. Clarke.

Le fait que des parents de M. ben Laden et d’autres saoudiens aient été précipitamment exfiltrés du pays est devenu public peu de temps après les attaques du 11 Septembre. Mais les questions sur les conditions du départ ont traîné, et les déclarations de M. Clarke apportent les premiers éclairages sur l’implication de la Maison-Blanche dans le plan et sur la signature personnelle de représentants de haut rang de l’administration.

M. Clarke a en premier parlé du plan dans un article de Vanity Fair sorti jeudi, et il a développé ses commentaires aujourd’hui dans une interview et un témoignage devant le Congrès. La Maison-Blanche a affirmé aujourd’hui qu’elle n’avait aucun commentaire à faire sur les déclarations de M. Clarke.

La publication est survenue seulement quelques semaines après la partie classifiée du rapport du Congrès sur les attaques du 11 Septembre suggérant que l’Arabie saoudite avait des liens financiers avec les pirates de l’air, et les commentaires de M. Clarke vont certainement alimenter les accusations selon lesquelles les États-Unis ont ménagé les Saoudiens pour des raisons diplomatiques.

OB : Notez que ça fait 13 ans que ça se trouve dans LE journal mainstream mondial…

« Comment se fait-il que nous disposions de tant d'informations, mais que nous sachions si peu de choses ? » [Noam Chomsky]

Le sénateur Charles E. Schumer, démocrate de New York, a profité des commentaires de M. Clarke pour demander à la Maison-Blanche de mener une enquête sur le départ prématuré d’environ 140 saoudiens des États-Unis dans les jours qui ont suivi les attaques.

M. Schumer affirmait dans une interview qu’il suspectait que certains des saoudiens autorisés à partir, en particulier deux parents d’Oussama ben Laden qui selon lui avaient des connexions avec des groupes terroristes, auraient pu faire la lumière sur les évènements du 11 Septembre.

“C’est juste un autre exemple de notre pays dorlotant les Saoudiens et leur donnant des privilèges que les autres n’obtiendraient jamais,” affirmait M. Schumer. “C’est presque comme si nous ne voulions pas savoir quels liens existaient.”

Les officiels saoudiens n’ont pu être joints pour faire des commentaires aujourd’hui, mais dans le passé ils ont nié les accusations les liant aux 19 pirates de l’air, dont 15 étaient originaires d’Arabie saoudite.

Tout en refusant de discuter des détails de l’affaire, des fonctionnaires du FBI. ont déclaré que dans les jours juste après le 11 Septembre, les agents du bureau ont interrogé les parents adultes de M. ben Laden, membres d’une des familles les plus riches d’Arabie saoudite, avant que la Maison Blanche ne les évacue du pays. M. ben Laden serait séparé de sa famille et beaucoup de ses proches ont renié sa campagne contre les États-Unis.

“Nous avons fait tout ce qui avait besoin d’être fait,” affirmait John Iannarelli, porte-parole du bureau. “Il n’y a rien qui indique que l’un d’eux ait une quelconque information qui pourrait nous aider, et aucun égard n’a été accordé qui ne l’aurait été à n’importe qui.”

Mais l’enquête de Vanity Fair cite Dale Watson, l’ancien directeur du contre-terrorisme au FBI, disant que les saoudiens évacués “n’ont pas fait l’objet d’auditions ou d’interrogatoires sérieuses.”

M. Watson n’a pu être contacté aujourd’hui pour un commentaire.

L’article dépeint une évacuation élaborée mais précipitée conduite une semaine après les détournements, durant laquelle des avions privés sont allés chercher les Saoudiens dans dix villes différentes. Selon l’article, certains responsables du bureau et de l’aviation ont affirmé qu’ils étaient contrariés par l’opération parce que le gouvernement n’a pas levé les restrictions de vol pour le grand public, mais qu’ils n’avaient pas le pouvoir d’arrêter l’évacuation.

M. Clarke, qui a quitté la Maison-Blanche en février, a affirmé dans une interview qu’il avait été guidé par l’inquiétude que les Saoudiens “ne soient la cible de représailles” de la part d’Américains après les détournements d’avion.

M. Clarke a affirmé qu’il avait dit au bureau de retenir toute personne contre laquelle ils auraient des soupçons, et le FBI a dit n’avoir retenu personne.

M. Schumer a affirmé douter du sérieux de l’examen rapide effectué par le bureau, et dans une lettre à la Maison-Blanche aujourd’hui il affirme que les Saoudiens semblent avoir bénéficié d’un “laissez-passer” malgré leurs éventuelles connaissances au sujet des attaques.

Source : The New York Times, le 04/09/2003

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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[2004] La Grande Évasion

Source : The New York Times, le 01/06/2004

Les Américains qui pensent que la Commission sur le 11 Septembre va répondre à toutes les questions cruciales sur les attaques terroristes vont probablement être douloureusement déçus – surtout s’ils s'intéressent à l’évacuation secrète de Saoudiens par avions, qui a commencé juste après le 11 septembre.

Nous savions que 15 des 19 pirates de l’air étaient des Saoudiens. Nous savions qu’Oussama ben Laden, un Saoudien, était derrière le 11 Septembre. Pourtant nous n’avons pas mené d’enquête de police sur le départ des Saoudiens, dont une vingtaine étaient membres de la famille de Ben Laden – ce qui n'en fait pas des complices des attaques.

Malheureusement, nous ne pourrons cependant sans doute jamais connaitre l’histoire réelle. La commission d’enquête a déjà conclu qu’il n’y a « aucune preuve crédible que des vols spécialement affrétés pour des ressortissants saoudiens soient partis des États-Unis avant la réouverture d’espace aérien national ». Mais ce qui importe, c'est qu’il y avait encore quelques restrictions de l’espace aérien américain lorsque les vols saoudiens ont commencé.

De plus, une nouvelle preuve montre que l’évacuation a impliqué plus que le départ de 142 Saoudiens sur les six vols affrétés sur lesquels enquête la commission. Selon des documents nouvellement divulgués, 160 Saoudiens ont quitté les États-Unis sur 55 vols immédiatement après le 11 Septembre – ce qui fait un total d’environ 300 personnes parties avec l’apparente approbation de l’administration de Bush, beaucoup plus que ce qui a été signalé auparavant. Les documents ont été publiés par le ministère de la Sécurité intérieure en réponse à une demande dans le cadre de la Loi sur l’accès à l’information déposée par Judicial Watch, un observatoire conservateur indépendant, à Washington.

La grande majorité des vols nouvellement révélés était des vols de commerciaux de compagnies aériennes, pas des vols spécialement affrétés, et n'ont souvent transporté que deux ou trois passagers saoudiens. Ils venaient de plus de vingt villes, dont Chicago, Dallas, Denver, Detroit et Houston. Un vol d'une compagnie aérienne saoudienne a quitté l’aéroport Kennedy le 13 septembre avec 46 Saoudiens. Le jour suivant, un autre vol d'une compagnie saoudienne est parti avec 13 Saoudiens.

L'observatoire a signalé qu’il reste encore à trouver une preuve quelconque que le F.B.I. ait contrôlé l'affichage des départs de vols par rapport à sa liste de surveillance de terroristes. Selon ce groupe d'observation, les départs supplémentaires de Saoudiens suscitent des interrogations supplémentaires. Richard Clarke, l’ancien patron du contre-terrorisme, a déclaré récemment au journal The Hill qu’il a pris l'entière responsabilité d'approuver quelques vols. Mais nous ne savons pas si d’autres représentants de l’administration de Bush ont pris part à la décision.

Les passagers devraient avoir été interrogés sur leurs liens avec Oussama ben Laden, quels qu'ils soient, ou son financement. Nous savons depuis longtemps qu’une certaine faction de l’élite saoudienne a aidé à faire passer de l’argent aux terroristes islamistes – au moins involontairement. Le prince Ahmed bin Salman, qui a été accusé d’être un intermédiaire entre al-Qaïda et la famille royale des Saud, est monté à bord un des avions d’évacuation dans le Kentucky. A-t-il été interrogé par le F.B.I. avant son départ ?

Si la commission ose aborder ces questions, elle sera sans aucun doute accusée de politiser une des enquêtes de sécurité nationale les plus importantes de l’histoire américaine – du moins pendant une année d'élection.

Mais si elle ne le fait pas, elle risque bien pire – la trahison des milliers de gens qui ont perdu leurs vies ce jour-là, sans parler de millions d’autres qui veulent la vérité.

Source : The New York Times, le 01/06/2004

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Fahrenheit 9/11 de Michael Moore, Palme d’Or à Cannes 2004

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En plus des 142 Soudiens évacués dans 6 vols affretés pour cela, 160 autres ont fui dans 55 vols entre le 11 et le 15 septembre, d’après les documents obtenus par Judicial Watch.

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