mardi 5 avril 2016

Hausse du chômage : avis de faillite de Hollande ?

Hausse du chômage : avis de faillite de Hollande ?




Le Munich social des « socialistes »

Les chiffres sont accablants et démontrent l'échec complet de la politique de baisse du coût du travail, pour laquelle cette majorité a investi la bagatelle de plus de 50 milliards d'euros entre le CICE et le pacte dit de compétitivité. Comme quoi, cela confirme Paul Krugman quand il critiquait « la politique de la droite la plus bète » menée par cette majorité. A quoi bon investir de telles sommes si elles ne font pas reculer les chiffres du chômage ? Notre pays compte désormais près de 3,6 millions de chômeurs de catégorie A dans la métropole (plus de 3,8 millions avec les DOM) et près de 5,5 millions en catégorie A, B et C, (et 5,8 avec les DOM) sachant que la Tribune précise que le nombre total d'inscrit à Pôle Emploi approche les 6 millions et demi. En réalité, c'est 20% de la population active qui est concernée.

Ceci démontre que les politiques de l'offre ne fonctionnent pas dans notre pays, ce qui est assez logique puisque nous avons des voisins qui sont allés plus loin que nous dans la baisse du prix du travail, avec pour seul résultat une légère baisse du chômage, mais d'un niveau de départ encore plus élevé que le nôtre. Bien sûr, le gouvernement rebondit sur cette mauvaise nouvelle pour promouvoir sa loi travail. Mais la ficelle est un peu grosse. Pourquoi croire que cette loi créerait le moindre emploi sachant que ceux qui disent cela sont ceux qui nous annonçaient un renversement de la courbe du chômage avec la baisse de 50 milliards du coût du travail. Bref, cette nouvelle hausse du chômage démontre l'échec complet de Hollande sur sa promesse emblématique de retournement de la courbe du chômage.

Malheureusement, tout n'est peut-être pas perdu pour ce président. Il a déjà lancé de nombreuses mesures et une refonte des statistiques du chômage qui pourraient l'aider. Et le vent de la conjoncture se fait un peu moins mauvais, entre taux au plus bas, pétrole et euro bon marché. Et avec de mauvais opposants et des mesures politiciennes assumées, il pourrait paradoxalement encore être hasardeux de le considérer battu, même si son cas semble réglé aujourd'hui.

Aucun commentaire: