jeudi 2 juin 2016

Cantona, Benzema et Debbouze et entre mauvaise foi et bêtise

Cantona, Benzema et Debbouze et entre mauvaise foi et bêtise




Une forme de racisme « anti-raciste » ?

Je suis loin d'être toujours d'accord avec Ivan Rioufol, mais il n'a pas tort quand il dénonce « le racisme des antiracistes ». Il faut dire que Cantona est allé loin en disant « Deschamps a un nom très français. Peut-être qu'il est le seul en France à avoir un nom vraiment français. Personne dans sa famille n'est mélangé avec quelqu'un vous savez. Comme les Mormons en Amérique ». D'abord, cela est ridicule et caricatural. Ensuite, passons sur cette ardente obligation implicite de mélanger les origines, qui peut être un choix, mais dont on ne voit pas pourquoi elle devrait être une norme obligatoire, révélant les penchants totalitaires d'une certaine gauche. Enfin, qu'aurait-on dit si quelqu'un avait fait une telle réflexion pour une personne d'origine juive ou d'origine étrangère ? Cantona n'aurait-il pas été le premier à réagir ?

Il y a des personnes qui pratiquent un deux poids deux mesures effarants, au point où ils ne se rendent pas compte qu'ils finissent pas tenir des propos qui sont finalement de la même nature que ceux tenus parfois par Jean-Marie Le Pen, dans une forme de racisme exercé à l'encontre de ceux qui ne sont pas d'accord avec eux ou qui ne suivent pas leur mode de vie. Laurent Bouvet a dénoncé justement « la dérive identitaire des antiracistes », notant également « que l'équipe de France ne manque de pas de talents issus d'origines différentes ». On peut aussi imaginer que Karim Benzema y trouve peut-être aussi un moyen de détourner le débat des affaires peu glorieuses auquelles son nom est associé. On peut remercier Malek Boutih d'avoir dénoncé vivement ses mauvais procès faits à Didier Deschamps.

En réduisant Benzema et Ben Arfa à leurs origines, et pour Cantona, Deschamps aussi, ils se comportent tout comme l'extrême-droite identitaire la plus raciste, d'autant plus que leurs accusations sont absolument ridicules, révélant soit une grave légèreté intellectuelle, ou un enfermement maladif. 

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