mardi 14 juin 2016

La campagne de Médecins du Monde contre les médicaments chers ne sera pas affichée...

La campagne de Médecins du Monde contre les médicaments chers ne sera pas affichée...

Bah oui faudrait surtout pas alerter le mougeon, par contre pour vous faire de la pub pour des produits alcoolisés au autres pas de problème hein... Alors rappelez vous ce que disait le Professeur Belpomme (vidéo en bas d’article) et après il y en aura encore pour mettre en doute l’existence de l’Agenda 21, pas de soucis les « autorités » s’occupent de leur cas…

Amicalement,

f.

© Capture d'écran du site de Médecins du Monde | Deux des affiches de la campagne de communication de
Médecins du Monde contre la cherté des médicaments 

Médecins du Monde a lancé, lundi, une campagne choc pour dénoncer les prix "exorbitants" de certains traitements. Mais les annonceurs ont refusé de diffuser les affiches de l'organisation pour ne pas heurter l’industrie pharmaceutique.

"Le cancer du sein, plus il est avancé, plus il est lucratif". Voici l’une des phrases choc de la dernière campagne de communication de l’ONG Médecins du Monde (MDM), lancée lundi 13 juin. À travers dix affiches aux messages forts – et particulièrement cyniques – conçues par l’agence DDB Paris, l’association est partie en guerre contre le prix des médicaments fixé par l’industrie pharmaceutique.

Avec le militantisme qu’on lui connaît, l’ONG a donc dénoncé sans ambages "l’indécence" des coûts des traitements pour soigner les maladies graves comme le cancer ou l’hépatite C. Elle a aussi accusé le lobby pharmaceutique de s’enrichir sur le dos des malades en réalisant des marges colossales. "Un milliard d’euros de bénéfices, l’hépatite C, on en vit très bien", peut-on lire sur une affiche. "Bien placé, un cancer peut rapporter 120 000 euros", découvre-t-on sur une autre.

Les "réactions négatives" des industries pharmaceutiques

Seulement voilà, il sera difficile pour les Parisiens de découvrir cette campagne choc, intitulée "Le Prix de la vie", dans le métro ou sur les abribus de la capitale puisque les annonceurs ont refusé de la diffuser. Contacté par France 24, Media Transport, qui gère la concession publicitaire de la RATP – et qui a déjà travaillé avec Médecins du Monde sur d’autres campagnes de communication –, n’a pas souhaité collaborer avec l’ONG. Raison invoquée : ne pas heurter les laboratoires pharmaceutiques.

"[Il y a] le risque de réactions négatives que pourrait susciter l’axe de communication choisi [par MDM] de la part des représentants de l’industrie pharmaceutique. […] Les entreprises ainsi mises en cause pourraient estimer qu’une telle campagne porte atteinte à leur image et leur cause un grave préjudice […]", explique Media Transport dans un communiqué transmis à France 24.

Un argument jugé "suprenant" par MDM car si le lobby pharmaceutique est au cœur de la campagne de l’ONG, pas un seul laboratoire n’est nommément visé. Pas un seul médicament n’est explicitement pointé du doigt. "C'est surprenant de voir des afficheurs faire barrière, défendre les intérêts des laboratoires. Ce n'est pas vraiment leur travail", explique Alexandre Jalbert, le responsable communciation de Médecins du Monde, joint par France 24.

L’ONG qui refuse de baisser les bras, a décidé de contourner le problème et de mener sa campagne de manière "sauvage", en publiant ses affiches sur les réseaux sociaux et dans les grands quotidiens nationaux.

"Plus un État est riche, plus le prix du médicament est élevé"

Reste que cette nouvelle campagne de MDM a suscité l’ire du Leem, le syndicat français du milieu pharmaceutique. "Imaginer que les Entreprises du Médicament (Leem) spéculent sur l’aggravation de certaines maladies comme le cancer du sein n’est pas seulement injurieux pour les industriels, il est également particulièrement choquant et irrespectueux pour les millions de personnes qui se battent quotidiennement contre la maladie", peut-on lire sur leur site internet. "Médecins du Monde tient des propos caricaturaux et outranciers".

Une accusation de "caricature" contre laquelle l’ONG se défend. Et pour cela, Médecins du Monde dégaine ses chiffres. "À 41 000 €, le sofosbuvir [médicament contre l’hépatite C] est vendu 400 fois plus cher que son coût de production", explique concrètement MDM. Selon La ligue contre le cancer, ce traitement coûte 60 000 € aux États-Unis, 4 000 € en Thaïlande et 700 € en Égypte.

"Les entreprises pharmaceutiques déterminent le prix des médicaments en fonction de la capacité maximale des États à payer pour avoir accès au traitement. Plus un État est riche, plus le prix sera élevé", dénonce ainsi l’ONG dans sa campagne.

Pour étayer ses propos, l'ONG cite aussi un article du magazine Forbes, datant de 2014, et rappelant que le Keytruda, médicament servant à traiter les mélanomes, est fixé à environ 100 000 € par an et par patient en France et aux États-Unis et qu’il pourrait générer 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le laboratoire Merck qui le commercialise.

La responsabilité de l’État

Mais MDM ne dénonce pas tant l’avidité des laboratoires pharmaceutiques que la passivité de l’État. Car les autorités françaises sont aussi dans le viseur de l’ONG. Ce sont elles qui fixent le prix d’un médicament via le Comité économique des produits de santé (CEPS), comme le rappelle le Leem. Médecins du Monde demande donc à la France de préserver un "système de santé solidaire" et de faire baisser les prix des traitements.

"Nous ne sommes pas là pour dire que les laboratoires pharmaceutiques sont inutiles, nous sommes là pour rappeler que le marché de la santé se dérègle et qu'il devient fou", explique Alexandre Jalbert.

Et pour rappeler qu'en ces temps de restrictions budgétaires, c'est le contribuable français qui paie ces traitements. "Ces prix exorbitants ne pourront bientôt plus être pris en charge par la sécurité sociale. Demain, qui pourra payer de telles sommes pour se faire soigner ?", s'interroge le Docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde. "[…] Les autorités laissent les laboratoires dicter leurs prix et abandonnent leur mission, celle de protéger la santé des populations. Il est maintenant temps que Marisol Touraine [ministre de la Santé, NDLR] agisse en ce sens : ce n’est pas au marché de faire la loi, c’est à l’État."

 

Source : France24.com

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Sous le feu des ondes
Crashdebug.fr : Agenda 21

Etc...., etc....

 

 

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