vendredi 15 juillet 2016

Attaque de Nice : l'état d'urgence prolongé de trois mois...

Attaque de Nice : l'état d'urgence prolongé de trois mois...

Un camion a foncé sur des spectateurs du feu d'artifice sur la Promenade des Anglais, faisant au moins 80 morts.

• Jeudi, peu après 22h30, un camion a foncé dans la foule réunie pour le feu d’artifice du 14 Juillet sur la Promenade des Anglais, à Nice.

• Le président de la région Paca, Christian Estrosi, a fait état de 77 morts, un bilan qui n'a cessé d'augmenter au fil de la soirée et de la nuit.

• La préfecture des Alpes-Maritimes a évoqué un attentat et le parquet anti-terroriste s'est saisi de l'enquête.

• Le chauffeur du camion a été abattu par la police. Des papiers d’identité au nom d’un Franco-Tunisien ont été retrouvés dans le véhicule.

• François Hollande a annoncé la prolongation de l'état d'urgence de trois mois et fait un lien direct avec le «terrorisme islamiste», avant d'affirmer que la France allait «renforcer [ses] actions en Syrie et en Irak».

A lire aussi Attaque de Nice : ce que l'on sait

Si le direct ne s'ouvre pas dans votre application, cliquez ici.

(Photo : Des secours devant l’hôtel Negresco, sur la Promenade des Anglais / Olivier Monge / MYOP pour Libération).

Le point. Attaque de Nice : ce que l'on sait

Jeudi, peu après 22h30, un camion a foncé dans la foule réunie pour le feu d'artifice du 14 Juillet sur la Promenade des Anglais, à Nice. Le président de la région Paca, Christian Estrosi, a fait état de 77 morts. On fait le point sur les informations disponibles à ce stade.

(Photo Reuters)

L'enquête.

L'AFP rapporte ce matin, citant des sources proches des enquêteurs, que le conducteur du camion a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet avant d'être abattu par la police. Dans le camion auraient été retrouvées une «grenade inopérante» et des «armes longues factices».

Bernard Cazeneuve : «80 morts, et 18 personnes en "urgence absolue"»

Allocution.

Le ministre de l'Intérieur s'exprime depuis Nice, et évoque (...) «80 personnes décédés, 18 en urgence absolue, et de nombreuses personnes blessées». Il ajoute : «Un dispositif d'accompagnement psychologique a été mis en place à Nice (...), ajoutant : «J'ai décidé d'envoyer 70 personnels de police judiciaire pour qu'on puisse restituer les corps aux familles (...). Concernant les mesures de sécurité, il indique : «Nous rehaussons le plan Vigipirate dans le département en alerte attentat». Enfin, un point sur l'enquête à proprement parler : «L'identification du criminel est en cours. Il conviendra d'établir s'il a bénéficié ou non de complicités. (...)».

Au QG de crise : «On avait peur que ce soit comme à Paris»

Reportage.

(De notre correspondante sur place, Mathilde Frénois). Suzy n'arrivait pas à dormir. Alors elle s'est rendue au centre de crise basé au Cum (centre universitaire méditerranéen de Nice). «Je me sens horrifiée. Pas forcément pour moi mais pour mes enfants», dit elle en s'accrochant à la rubalise. Cette Nicoise de 65 ans a passé la soirée au Queeny, un bar qui fait face à la mer, parfait pour regarder le feu du 14 juillet. «Tout d'un coup on a vu un camion blanc venu de nulle part. Et des tirs, raconte-t-elle. On a tout laissé, mes affaires et mes lunettes et on a foncé au fond du restaurant». La suite, Suzy la raconte les larmes aux yeux. «On s'est entassés à l'étage. Avec des enfants, des femmes enceinte et un blessé. J'avais peur que ça soit comme à Paris». Suzy pense aux familles «détruites» et aux «personne disparues». Si la cette Nicoise de 65 ans n'arrivera pas «à dormir de la nuit» elle ne pense qu'à une chose : «rassurer ses proches».

Allocution.

A retenir notamment de cette intervention : le Président a clairement lié l'attaque de Nice au «terrorisme islamiste».

Hollande : l'état d'urgence prolongé de trois mois

Allocution.

«C'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste. Alors dans ces circonstances, nous devons faire la démonstration d'une vigilance absolue et d'une détermination sans faille [...] Nous devons réhausser encore notre niveau de protection. Aussi j'ai décidé, sur proposition du Premier ministre et avec les ministres concernés de la Défense comme de l'Intérieur, que nous allons maintenir à haut niveau l'opération Sentinelle, qui permet de mobiliser 10 000 militaires en plus des gendarmes et des pol.

J'ai également décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c'est-à-dire à tous ceux qui ont été à un moment sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie, pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes. Nous pourrons les déployer sur tous les lieux où nous aurons besoin d'eux et en particulier sur le contrôle des frontières.

Enfin j'ai décidé que l'état d'urgence, qui devait prendre fin le 26 juillet, serait prolongé de trois mois. Un projet de loi sera soumis au Parlement d'ici la semaine prochaine.

[...] Nous allons encore renforcer nos actions en Syrie et en Irak.»

Allocution.

«Nous ignorons s'il avait ou non des complices», poursuit le Président.

Allocution.

«L'horreur de nouveau vient de s'abattre sur la France, dit François Hollande. Nous déplorons à l'heure où je parle 77 victimes, dont plusieurs enfants.» Le Président parle d'une «attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié».

Jean-Luc Mélenchon réagit sur son blog

Réaction.

«On aurait voulu que ce soit juste l'été et ses soirées dans la nuit douce. Juste un 14 juillet avec ses bals des pompiers et ses feux d'artifices, et aussi le bruit des choses simples. Et voilà le retour d'un de ces absurdes assassins, les cris et la mort. Maudit soit-il ! Alors on rentre en soi et laisse passer la vague d'émotion comme on a appris à le faire depuis qu'on a vécu toutes ces autres abominations». Sur son blog, le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a réagi après l'attaque sur la Promenade des Anglais, qui a fait au moins 77 morts.

 

Source : Libération.fr

Informations complémentaires :

 

Aucun commentaire: