mardi 12 juillet 2016

Le « ras-le-bol fiscal » toujours bien présent

Le « ras-le-bol fiscal » toujours bien présent

Depuis des années, on a beau passer des dizaines de fois les mêmes vidéos, les mêmes liens, pointer les mêmes faits, les Français(es) ne veulent toujours rien comprendre. Les deux points névralgiques ce sont l’arnaque de la dette (voir vidéo ci-dessous) et l’évasion fiscale, et leur point commun c’est l’EUROPE, si vous n’êtes pas capable de comprendre cela… Eh bien..., payez…

Il faudra beaucoup de force de conviction à François Hollande pour persuader les Français que leurs impôts baissent. Alors que le gouvernement prépare pour le Budget 2017 une quatrième mesure d'allègement de l'impôt sur le revenu, 3 Français sur 4 pensent que leurs impôts ont augmenté au cours des 12 dernier mois, d'après un sondage Elabe pour « Les Echos », « Radio classique » et « l'Institut Montaigne ». Le sentiment de « ras-le-bol fiscal » ne s'est donc pas estompé depuis l'été 2013, lorsque l'expression avait été maladroitement lâchée par Pierre Moscovici. A l'époque, les sondages montraient que plus de 70 % des Français trouvaient leurs impôts trop élevés. « Les Français avaient les nerfs à vif. Ce sentiment reste très fort aujourd'hui, même si on en parle moins », constate Yves-Marie Cann, directeur des études politiques chez Elabe.

Manque de visibilité

Il faut dire que les baisses d'impôts sur le revenu votées par le gouvernement ne sont pas assez massives pour compenser les hausses des années précédentes. La part des prélèvements obligatoires des particuliers dans le PIB a continué d'augmenter, d'après les calculs de la rapporteure du Budget, Valérie Rabault (PS). D'autres taxes ont en effet pesé sur le budget des ménages, en particulier la fiscalité locale et la fiscalité écologique dont le poids a augmenté de 40  % en dix ans. « La difficulté vient du manque de lisibilité de la politique fiscale. Les baisses d'impôts sur le revenu votées par l'exécutif peuvent être annulées par des hausses de taxes votées à l'échelon local », souligne Yves-Marie Cann. Sans compter que quelques couacs sont venus brouiller le message de « pause fiscale » du gouvernement. L'épisode des retraités modestes, soudainement assujettis à la taxe d'habitation à cause de l'extinction de la demi-part des veuves, a sans doute laissé des traces. L'exaspération d'une majorité de Français trouve aussi son explication dans le fait que les baisses d'impôts n'ont pas nécessairement concerné ceux pour qui ils avaient le plus augmenté. Les allégements ont eu lieu à chaque fois au niveau du seuil d'imposition alors que les trois quarts des hausses d'impôts ont été supportées par les 10 % les plus aisés.

Jugement sans appel

Cela dit, le « ras-le-bol fiscal » reste répandu aussi bien chez les ouvriers que les classes moyennes et supérieures, et presque autant chez les partisans de droite et de gauche. Leur jugement sur la politique fiscale du gouvernement est sans appel : 83  % des sondés pensent qu'elle n'est efficace ni pour relancer la compétitivité des entreprises, ni pour réduire les déficits. Les Français sont 84 % à penser que cette politique n'est pas conforme aux engagements de François Hollande, tandis que 86 % trouvent qu'elle n'est pas juste.

Source : Les Echos.fr

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