samedi 29 octobre 2016

Le plus grand sanctuaire marin au monde verra le jour en Antarctique

Le plus grand sanctuaire marin au monde verra le jour en Antarctique

Valable 35 ans, cet accord sanctuarise une aire plus vaste que la France, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche réunis.

Un manchot d'Adélie sort de l'eau en mer de Ross, sur une photo diffusée le 28 octobre 2016.
(JOHN WELLER / ANTARCTIC OCEAN ALLIANCE / AFP)

C'est la fin de longues négociations. Le plus grand sanctuaire marin au monde verra le jour dans une partie des eaux immaculées de l'Antarctique, à la faveur d'un accord "historique" forgé vendredi 28 octobre en Australie, grâce à la levée du veto russe. Un consensus a été trouvé entre les 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR).

Présenté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, le projet porte sur la création d'une zone protégée en mer de Ross, une immense baie côté Pacifique. Elle s'étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de km2, soit une aire plus vaste que la France, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche réunis.

Une zone située dans le "dernier océan"

Au total, 1,12 million de km2 seront interdits à la pêche, selon le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully. "Notre proposition impliquait certaines modifications pour obtenir le soutien unanime des 25 membres de la CCAMLR et l'accord final est un compromis entre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques", a-t-il expliqué. "Les frontières de l'aire marine protégée restent cependant inchangées", a-t-il ajouté.

La mer de Ross est parfois surnommée "le dernier océan" car considérée comme le dernier écosystème marin intact de la planète, c'est-à-dire non touché par la pollution, la surpêche ou les espèces invasives. La puissante organisation américaine de lobbying Pew Charitable Trusts a estimé dans un communiqué que la CCAMLR, qui rassemble 24 pays et l'Union européenne, avait "écrit l'histoire".

"Cette décision est historique car c'est la première fois que des nations acceptent de protéger une gigantesque portion d'océan au delà des juridictions nationales", a déclaré dans le communiqué Andrea Kavanagh, chargée de l'Antarctique au sein de Pew Charitable Trusts. L'accord est valable 35 ans.

 

Source : France TV Info.fr

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