lundi 19 décembre 2016

Et si on mettait Uber hors d’état de nuire ?

Et si on mettait Uber hors d'état de nuire ?



Un modèle d'affaires absolument révoltant

La seule chose que l'on peut reconnaître aux champions de cette nouvelle économie, c'est leur côté habile. Uber, c'est un modèle d'affaires où ce sont des travailleurs indépendants qui n'ont aucun droit vis-à-vis de celui qui est bien leur employeur, qui font le gros des investissements en achetant eux-mêmes leurs voitures qui doivent répondre aux exigences d'Uber. Parce que les marchés pensent qu'Uber peut demain acquérir une position dominante sur le marché, ils financent des pertes abyssales, qui ont permis à l'entreprise de se développer à perte, dans une concurrence déloyale aux conséquences ravageuses pour les chauffeurs de taxis, dans un effet auto-réalisateur, tristement prévisible.


L'argent des marchés lui permet de financer sa campagne de relations publiques par des études à sens unique, rapportées de manière bien complaisante. L'objectif : des dirigeants riches comme Crésus et des actionnaires qui s'engraissent à coup de dividendes et rachats d'actions par la rente ainsi dégagée, comme le fait aujourd'hui Facebook. Peu importe les conséquences pour la société, les chauffeurs ultra-précarisés qui ont remplacé des taxis appauvris. Comme le dit Philippe Vion-Dury, « le visage de la Silicon Valley, c'est celui du capitalisme prédateur », un capitalisme de l'espèce la plus brutale, où une petite minorité essore la grande majorité pour accumuler toujours plus d'argent…



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