vendredi 3 février 2017

Lyon-Turin : le « non » des maires de Turin et de Grenoble

Lyon-Turin : le « non » des maires de Turin et de Grenoble

Le hasard des calendriers, parfois… Au lendemain de la visite de Louis Besson, père du grand projet ferroviaire Lyon/Turin, en mairie de… Turin, et le jour même où se tenait à Lyon le Comité de pilotage État/Région sur l’avancement de ce dossier, la capitale du Piémont recevait hier un nouveau visiteur. Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, accompagné par son conseiller municipal délégué, Pierre Mériaux, a en effet été reçu par la nouvelle et jeune maire de la ville, Chiara Appendino. Si les deux maires ont en commun le fait d’avoir su, avec leur élection respective, créer la surprise en ravissant la tête des deux villes à des partis bien installés, ils partagent aussi une même opposition au Lyon/Turin. On se souvient qu’il y a quelques mois, la municipalité grenobloise avait pris l’inédite décision de rompre le protocole liant la Ville au projet et aussi la promesse de l’ancienne majorité socialiste de l’abonder à hauteur de 60 millions d’euros. Et on connaît les prises de position du « Mouvement 5 étoiles » de Beppe Grillo, auquel appartient Chiara Appendino.

Nul doute donc, que la rencontre franco-italienne d’hier allait bien se passer. Et cela a été le cas.

« Les données montrent que cet ouvrage n’est pas utile »

« Même si la commune de Turin n’est pas impliquée dans le financement de ce projet puisqu’il repose sur l’État italien, expliquait hier Éric Piolle, nous partageons la même vision sur ce projet aberrant et inutile. Il est donc temps de créer du lien entre les élus des deux versants qui s’y opposent. Chiara Appendino nous a d’ailleurs dit qu’elle était heureuse d’accueillir pour la première fois un maire opposé au projet. »

Puis, la maire italienne a tenu à préciser que son opposition « n’est pas idéologique mais pragmatique », en ajoutant : « On a analysé des données et celles-ci montrent que cet ouvrage n’est pas utile. Si le projet se fait, il s’agira d’un usage des ressources publiques non rationnel. Si j’avais le pouvoir de décider dans ce dossier, j’utiliserais cet argent pour d’autres mesures plus essentielles, plus urgentes. »

Chiara Appendino est-elle donc une No-Tav ? « J’ai personnellement pris part à plusieurs rencontres et manifestations contre ce projet. Mais j’essaie toujours d’encourager des discussions, et je souhaiterais qu’on puisse parler de ce sujet sans tomber dans les pièges idéologiques. En tant que maire, j’ai déclaré que je n’avais pas le pouvoir de bloquer la LGV, mais en même temps, je pense qu’il est important que les citoyens s’emparent du sujet, qu’on débatte enfin de cela en Italie. » Des idées projets de colloques communs ont d’ailleurs germé hier en mairie de Turin.

Source : Ledauphine.com

 

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Lyon-Turin : une ligne ferroviaire à 30 milliards d’euros pour gagner une heure ?

 

 

 

 

 

URL: https://www.crashdebug.fr/international/13149-lyon-turin-le-non-des-maires-de-turin-et-de-grenoble

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